
– La révolte démocratique et populaire qui débarrassera le Mali de l’une des pires dictatures militaro-fascistes. Le syndicaliste Hamadoun Bah dit Toka à sa sortie de prison. Photo DR
L’US-RDA clandestine, héritière du RDA, le grand parti panafricain de l’époque de lutte anti colonialiste de la décennie 1950-1960, héritière de Modibo Keita, premier président du Mali indépendant, a décidé de cheminer avec plusieurs forces politiques maliennes, notamment le PMRD (Parti Malien pour la Révolution et la Démocratie), pour mener un véritable combat politique contre la dictature militaire du CNSP (Conseil National pour le Salut du Peuple) qui a pris le pouvoir à la suite d’un coup d’etat du 18 Août 2020. Voici le premier communiqué annonçant le combat unitaire du peuple malien contre la dictature militaire du CNPS.
Par Philippe Tourel
«Cette junte militaire illégale et illégitime est dirigée par six colonels, officiers d’opérette, salonnards peu soucieux des intérêts des masses populaires et laborieuses. Dans nos moyens de lutte nous privilégions l’organisation de toutes les forces sociales et politiques en vue d’une révolte populaire et démocratique qui conduira à l’installation d’un état démocratique plus juste, solidaire et progressiste.
L’US-RDA clandestine se revendique en outre comme héritière des feux: Mamadou Konaté, Mahamane Alassane Haidara, Mamadou Madeira Keita, Jean Marie Kone, Drissa Diarra, Hamaciré N’Doure, Barema Bocoum, Attaher Maiga, Yacouba Maiga, Alhousseyni Tiègoume Maiga, Mamadou El Bechir Gologo.
Dans sa démarche elle s’est associée aux autres forces politiques avec lesquelles ils partagent un passé historique qui sont issues de l’ULTGK (Union des Luttes Tièmoko Garan Kouyaté), du PMRD (Parti Malien pour la Révolution et la Démocratie), de la SVB (Sur la Voie du Bolchevisme), du PCM (Parti Communiste du Mali)
« Que vaut la parole de l’actuel Chef de la Transition Assimi Goita qui jurait devant la Constitution du 25 février 1992 de remettre le pouvoir à des institutions civiles démocratiquement élues conformément aux engagements de ne point garder le pouvoir que pendant 18 mois.
Que vaut la parole de l’actuel Chef de la Transition qui dans la nuit du 19 au 20 août 2020 s’était engagé à respecter tous les accords nationaux et internationaux signés par le Mali.
Que vaut la parole de l’actuel Chef de la Transition qui s’était engagé à respecter les libertés individuelles et collectives qui sont allègrement remises en cause, vu le nombre de détenus politiques, de leaders d’opinion qui croupissent dans les geôles. Sans oublier le musellement de la presse publique et privée. « Malheur à ceux qui baillonnent leur peuple »
Quelle confiance peut-on donner à la parole d’un putschiste qui, croyant avoir soumis les institutions du pays à sa seule volonté dictatoriale et autocratique.
Comment croire à la prétendue « sincérité » de l’actuel Chef de la junte qui se dit engagé pour un Dialogue franc et patriotique entre malien.
Qui donc peut faire confiance à un Chef de la junte qui a transformé la justice en bras séculier pour réprimer, humilier, créer la terreur et la peur de façon générale dans le pays.

– La Une du journal L’Indépendant annonçant les arrestations de 11 leaders politiques et syndicaux au Mali. Photo DR
La liste non exhaustive des méfaits, mécomptes et forfaits des six colonels rejoint par des intellectuels situationnistes, opportunistes de tout acabit interpelle tous les démocrates civils et militaires, tous les maliens de l’intérieur et de la diaspora à rompre le silence à s’insurger, pour dire STOP aux dérives autocratiques et fascisantes des six colonels qui n’ont cessé de prendre l’opposition politique, les syndicats, et les populations pour des benêts à qui on peut tout faire gober.
Nous exigeons la libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers politiques, la fin de l’instrumentalisation de la justice pour des fins de règlements politiques, le respect absolu de l’engagement pris face aux maliens et à la communauté internationale d’organiser des élections générales libres, inclusives et transparentes consacrant le retour à un ordre constitutionnel normal.
C’est le minimum que le peuple malien peut exiger des six Colonels pour éviter au vaillant peuple malien qui a assez souffert de la mal gouvernance, des ingérences étrangères malfaisantes, de la misère, du terrorisme, un bain de sang répressif pouvant provoquer le chaos dans notre pays.
Aujourd’hui, il faut que les six colonels rendent le tablier présidentiel que le peuple malien avec le M5 RFP leur a temporairement remis à la suite d’une crise post-électorale. »
Par Philippe Tourel