Le Conseil de sécurité a exprimé, le 13 décembre, sa préoccupation pour l’absence de progrès dans la restauration de l’ordre constitutionnel dans ce pays. Un ordre, a-t-il précisé, qui ne peut être atteint qu’à travers une transition consensuelle et inclusive, fondée sur un dialogue sincère et un pouvoir civil en mesure de maîtriser les forces armées. Les quinze membres du Conseil ont également insisté sur la recrudescence du trafic de drogue depuis le coup d’État d’avril dernier. Il a fait état de sa volonté à recueillir des informations supplémentaires sur ce trafic et l’identité des personnes impliquées en Guinée-Bissau. Quelques jours plus tard, la présidence américaine annonçait l’exclusion de la Guinée-Bissau (et du Mali) des accords de l’Agoa, destinés à favoriser les échanges commerciaux. L’institution ouest-africaine, la Cedeao, a pour sa part qualifié de positive l’action sur le terrain de l’Ecomib (la mission de la Cedeao en Guinée-Bissau), qui aurait « contribué à améliorer la situation sur le terrain ». Elle a cependant manifesté sa « fermeté » à l’égard des architectes de l’instabilité au Mali et en Guinée-Bissau, les militaires respectifs.