José Mario Vaz, ministre des Finances jusqu’au coup d’État d’avril 2012, a récemment regagné le pays avec le but proclamé de prendre la tête du PAIGC, le parti historique, aux prochaines élections. Il en sera probablement empêché, car il est accusé d’avoir détourné une aide au budget de 12,5 millions de dollars octroyée par l’Angola en 2010, dont l’utilisation, après inscription sur les comptes de l’État, n’a pas été dûment indiquée selon l’Inspection générale des finances. Cela lui a valu d’être brièvement arrêté début février et interdit de quitter le pays. L’ancien ministre avait pourtant acquis une réputation d’homme intègre et avait contribué à un accord avec le FMI pour désendetter le pays. Certains observateurs pensent que cette accusation vient à point nommé pour exclure de la future compétition électorale un poids lourd du PAIGC. Ce parti tiendra en mai le congrès qui devra choisir son candidat. L’ancien premier ministre Carlos Gomes, renversé par le coup d’État, n’a pas été autorisé à regagner le pays et se trouve toujours en exil au Portugal.