La droite américaine brandit le spectre d’un antisémitisme exacerbé pour faire oublier le nombre astronomique de victimes à Gaza – plus de 34 000 morts à l’heure où j’écris ces lignes, dont plus de 14 500 enfants.
Par Helen Benedict
Cela fait des jours que les hélicoptères tournent au-dessus de nos têtes. La nuit aussi. Les policiers envahissent les rues de Broadway, nombre d’entre eux en tenue anti-émeute. Des fourgons de police, dont certains sont aussi grands que des bus urbains, sont alignés le long des rues secondaires et sur Broadway.
Devant les portes du campus de l’université de Columbia, un groupe de manifestants pro-israéliens a affronté un groupe de manifestants anti-génocide et pro-palestiniens. En général, ces groupes sont modestes, souvent très largement inférieurs en nombre à la police qui les entoure, mais ils sont bruyants et ce ne sont pas des étudiants de Columbia. Au cours de ce mois d’avril, ils sont venus tous les jours pour crier, scander des slogans et brandir des pancartes, dont certaines sont couvertes de propos haineux à l’encontre de l’autre camp, assimilant les protestations contre le massacre à Gaza à des manifestations pro-Hamas et les appels à ramener les otages à des manifestations pro-génocide.
À l’intérieur des grilles fermées du campus, l’ambiance est tout à fait différente. Même si le désormais célèbre campement de tentes d’étudiants en est à sa deuxième semaine, tout est calme. À l’intérieur du camp, des étudiants dorment, mangent et s’assoient sur des couvertures pour étudier ensemble et réaliser des pancartes indiquant « Les intellos avec la Palestine », « Pâques, le moment de la libération » [il s’agit de Pessah, la Pâque juive, NdT] et « Stop au génocide ». Les étudiants juifs ont organisé un dîner à l’occasion de la Pâque. Les manifestants ont même demandé aux professeurs de venir enseigner dans le campement parce que leurs cours leur manquent. En fait, le campus est si calme que l’on peut entendre le chant des oiseaux en fond sonore. Le camp est tout simplement silencieux.
La véritable histoire sur le campus
Ces manifestants si diabolisés, que la police anti-émeute attend juste dehors – ces étudiants mêmes que Minouche Shafik, présidente de l’université de Columbia, a appelé les forces de l’ordre à arrêter, à ligoter et à embarquer le 18 avril – sont pour la plupart des étudiantes, ainsi qu’un petit nombre d’étudiants, tous de premier cycle, âgés de 18 à 20 ans, qui défendent ce qu’ils ont le droit de défendre : leurs convictions. De plus, pour ceux qui ne connaissent pas le campus de Columbia, le campement ne bloque le passage de personne et ne représente un danger pour personne. Il se trouve sur une pelouse délimitée par une petite clôture entourée de haies. À l’heure où j’écris ces lignes, ces étudiants ne bloquent la circulation de personne, n’occupent aucun bâtiment, ne commettent aucune violence et ne font même pas beaucoup de bruit. (Aux premières heures du 30 avril, toutefois, des étudiants manifestants ont occupé le pavillon Hamilton en réponse à une série de suspensions prononcées la veille).
En tant que professeure titulaire à l’école de journalisme de Columbia, j’observe les manifestations étudiantes depuis la violente attaque brutale du Hamas du 7 octobre, et j’ai été particulièrement frappée par le calme des étudiants protestataires des deux côtés, aussi en colère et bouleversés soient-ils. J’ai été d’autant plus impressionnée que plusieurs étudiants sont directement touchés par la guerre en cours. J’ai un étudiant juif qui a perdu des membres de sa famille et des amis dans l’attaque du Hamas, et un étudiant palestinien qui a appris la mort de sa famille et de ses amis à Gaza alors qu’elle assistait à mon cours.
Quand on sait à quel point cette guerre est horrible, il n’est pas surprenant que quelques manifestants aient perdu leur sang-froid et crié des choses abominables, mais pour la plupart, ces gens-là ont été tranquillement raccompagnés par d’autres étudiants ou par les agents de sécurité du campus. Depuis le début, les principaux messages des étudiants sont : « Ramenez nos otages » du côté israélien et « Arrêtez de massacrer les civils de Gaza » du côté des opposants à la guerre et des défenseurs des droits des Palestiniens. Paradoxalement, ces messages ne sont pas si différents qu’on pourrait le croire, car presque tout le monde souhaite que les otages soient sains et saufs et presque tout le monde demande au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou de changer de cap et de protéger les innocents.
Malheureusement, au lieu de permettre aux étudiants de s’exprimer et de ne sanctionner que ceux qui dépassent les bornes, la présidente de Columbia, Mme Shafik, et son administration, ont prononcé la suspension de deux des groupes les plus virulents dans la protestation contre la guerre d’Israël à Gaza : la section étudiante de Jewish Voice for Peace et celle de Students for Justice in Palestine. Cela n’a fait que renforcer plus encore la colère des étudiants et de certains professeurs, et les a galvanisés.
La droite s’empare du récit et le déforme
Et puis la droite s’en est alors mêlée, brandissant le spectre d`un antisémitisme généralisé pour faire oublier le bilan astronomique des victimes à Gaza – plus de 34 000 morts (35 287 le 7 mai 2024) à l’heure où j’écris ces lignes, dont plus de 14 500 enfants – préférant plutôt se soucier de la sécurité des étudiants juifs.
La faculté de Columbia prend l’antisémitisme au sérieux et nous avons mis en place des méthodes pour y faire face. Nous admettons également que certains des slogans des manifestants mettent réellement mal à l’aise certains étudiants et professeurs juifs. Mais comme l’a souligné un groupe de professeurs juifs dans une tribune publiée dans le journal étudiant Columbia Daily Spectator, il est absurde de prétendre que l’antisémitisme, défini par la Déclaration de Jérusalem comme « la discrimination, les préjugés, l’hostilité ou la violence à l’encontre des Juifs en tant que Juifs », est endémique sur notre campus. « Affirmer que prendre position contre la guerre que mène Israël contre Gaza est antisémite revient à pervertir le sens du terme », avons-nous écrit. « Qualifier de discours de haine antijuif toute opinion pro-palestinienne revient à faire un amalgame dangereux et erroné entre sionisme et judaïsme. »
Malheureusement, c’est exactement ce que la droite a réussi à faire. Non seulement le massacre de Gaza se perd dans le brouillard de plus en plus épais des discours hystériques concernant l’antisémitisme sur les campus universitaires américains, mais le fait que les étudiants arabes et musulmans soient également pris pour cible l’est tout autant. Certains étudiants ont même rapporté qu’ils avaient été aspergés d’une substance ressemblant à de la bouillie, probablement fabriquée par l’armée israélienne, et qu’en conséquence, plusieurs d’entre eux avaient dû se rendre à l’hôpital. Mes propres étudiants m’ont dit qu’ils avaient été la cible de courriers de haine et de menaces sur les réseaux sociaux. J’ai même vu un « doxxing truck » [camion équipé d’un écran sur lequel sont révélées les données personnelles dans une intention malveillante, NdT] financé par le groupe d’extrême droite Accuracy in Media circuler dans le quartier de Columbia, affichant des photos d’étudiants musulmans, précisant leur nom et les qualifiant de terroristes. Encore une fois, il est important de noter que la plupart des individus harceleurs sont étrangers à l’université, ce ne sont pas des étudiants.
Non, la véritable menace qui pèse sur les Juifs américains ne vient pas des étudiants, mais bien de ceux-là même qui crient le plus fort pour dénoncer l’antisémitisme, à savoir les Républicains MAGA [Make America Great Again, NdT] nationalistes blancs.
Ensuite, il y a eu les auditions par les Républicains.
Les auditions au Congrès
Après avoir vu les présidents de Harvard, du MIT et de l’université de Pennsylvanie trébucher et tomber face aux accusations abusives d’antisémitisme de la représentante MAGA Elise Stefanik en décembre, la présidente de Columbia, Shafik, a fait tout ce qu’elle pouvait pour éviter un destin similaire lorsque son tour est venu. Mais lorsqu’elle s’est soumise à quatre heures d’interrogatoire à la McCarthy devant le Congrès le 17 avril – un Républicain a même demandé s’il y avait des Républicains parmi les enseignants – Shafik a flanché, s’est dégonflée et a capitulé.
« Je suis d’accord avec vous » est la phrase qu’elle a prononcée le plus souvent. Elle n’a jamais rétorqué lorsque les représentants du parti républicain Virginia Foxx et Stefanik ont décrit le campus de Columbia comme étant gangrené par l’antisémitisme. Elle n’a jamais pris la défense de nos professeurs et de nos étudiants, pas plus que souligné le fait que nous sommes un campus regorgeant de chercheurs et d’artistes remarquables, parfaitement capables de prendre leur destin en main. Elle n’a même pas fait remarquer que le Congrès ne pouvait en aucun cas intervenir dans le choix des personnes que nous suspendons, renvoyons ou embauchons. Au contraire, elle a enfreint toutes les règles de notre université en acceptant d’enquêter et de licencier des membres de notre propre faculté et de faire appel à la police si elle le jugeait nécessaire.
Le lendemain même des auditions, c’est exactement ce qu’elle a fait.
Pendant tout ce temps, le nombre de morts à Gaza n’a même pas été mentionné.
Une boîte de Pandore
Le spectacle pitoyable de Shafik devant les législateurs républicains a ouvert la boîte de Pandore des problèmes. Le nombre d’étudiants protestataires a augmenté et ils ont dressé leur campement. Les universitaires ont rédigé des articles d’opinion indignés condamnant le comportement de Shafik. Et lorsqu’elle a fait appel à la police pour arrêter les étudiants, ces derniers ont été plus nombreux que jamais à rejoindre les manifestations dans tout le pays.
Et puis, le 24 avril, le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, s’est rendu à Columbia avec les Républicains Mike Lawler, Nicole Malliotakis et Anthony D’Esposito (et même Foxx de Caroline du Nord), se comportant comme s’il y avait eu ici une terrible émeute. Debout en haut des marches devant la grande façade de la Low Library, un bâtiment centenaire censé symboliser l’apprentissage et la raison, et entouré d’étudiants manifestant leur colère, Johnson a déclaré que certains étudiants juifs lui avaient fait part « d’actes fanatiques odieux », a qualifié les manifestants de « soutenus par le Hamas » et a demandé à Shafik de démissionner « si elle était n’était pas capable de remettre immédiatement de l’ordre dans le chaos. »
« Quel chaos ? », a demandé un étudiant de premier cycle qui était à côté de moi sur les marches alors que nous écoutions.
« Est-il vraiment en train de dire qu’une bande d’étudiants américains de 20 ans sont de mèche avec le Hamas ? » a demandé un autre, incrédule.
Johnson est ensuite allé crescendo dans les menaces, affirmant que la Garde nationale pourrait être appelée à intervenir et que le Congrès pourrait même supprimer le financement fédéral si les universités ne parvenaient pas à maîtriser ces manifestations.
J’ai regardé derrière moi le campement de l’autre côté du campus. Devant les tentes plantées sur l’herbe, les étudiants avaient érigé un panneau faisant la liste de ce qu’ils appelaient les « Règles de la communauté du campement pour Gaza ». Parmi ces directives : « Ne pas saccager le terrain. Ne pas consommer de drogue ou d’alcool. Respecter les espaces personnels ». Et surtout : « Nous voulons faire preuve des meilleures intentions, nous accorder à nous-mêmes et aux autres le droit de faire des erreurs, et aborder les conflits avec l’objectif de les résoudre et de les réparer. » Des professeurs et des étudiants spécialement désignés se tenaient à l’entrée pour s’assurer qu’aucun étranger n’entrait et que personne n’accédait au campement sans avoir lu et accepté cette liste d’engagements. Les personnes les plus bruyantes sur le campus étaient les médias qui se pressaient. Mais rien ni personne n’était hors de contrôle.
L’antisémitisme comme arme
Malheureusement, en dépit de la réalité sur le terrain à Columbia, le récit délirant de la droite dénonçant un antisémitisme virulent a été avalé tout cru, non seulement par les républicains, mais aussi par une longue liste de Démocrates, dont le président Biden et les sénateurs Kirsten Gillibrand et Chuck Schumer, sans parler des représentants de New York : Hakeem Jeffries, Jerry Nadler, Dan Goldman et Adriano Espaillat. Ils ont tous condamné publiquement le prétendu antisémitisme endémique sur le campus sans, semble-t-il, prendre la peine de vérifier les faits.
Pendant ce temps, le nationaliste chrétien MAGA Sean Feucht [Trumpiste, NdT] a posté sur X que « la faculté de Colombia a été prise d’assaut par des manifestants radicaux pro-Hamas ».
Revenons dans le monde réel, l’hystérie de la droite sur ce prétendu antisémitisme n’a pas vraiment pour but de protéger les juifs, comme l’ont dit et écrit de nombreux universitaires (dont nous, les juifs). Au contraire, la droite utilise l’antisémitisme comme arme pour poursuivre sa campagne visant à supprimer le type de liberté de pensée et d’expression existant sur les campus et qui menacerait ses objectifs autocratiques visant à transformer ce pays en un pays chrétien, conservateur, hétérosexuel et blanc – sans parler de son désir de réprimer tout soutien à l’autonomie palestinienne.
Quand les étudiants ne se sentent pas en sécurité
Mes étudiants me disent qu’ils se sentent parfaitement en sécurité sur le campus. Peut-être n’aiment-ils pas certains des slogans qu’ils entendent parfois. J’en ai moi-même entendu quelques-uns qui m’ont fait froid dans le dos en tant que juive. J’ai également entendu des slogans, qui au nom des mes amis musulmans m’ont donné la nausée. Mais ces cas sont rares. Et un campus est un lieu où chacun devrait être libre de débattre, de ne pas être d’accord, d’exprimer ses opinions, d’écouter et d’apprendre. Nous devons garder à l’esprit que liberté d’expression ne rime pas avec adhésion à un discours.
Non, là où mes étudiants ne se sentent pas en sécurité, c’est sur Broadway, où les extrémistes des deux camps se rassemblent. Ils ne se sentent pas en sécurité lorsque les déclarations mensongères des politiciens du parti républicain attirent des foules d’extrême droite en colère aux portes du campus, ce qui se produit au moment même où j’écris cet article. Surtout, ils ne se sentent pas en sécurité lorsque la police débarque sur le campus avec armes dans les holsters et menottes de plastique double flex accrochées à la ceinture.
Le jour où la police est arrivée, je suis restée et j’ai observé. Quatre énormes drones survolaient le campus, ainsi que ces sempiternels hélicoptères qui bourdonnaient. Des dizaines de bus de police étaient alignés sur la 114e West Street, du côté sud du campus, comme s’ils se préparaient à faire face à une émeute de grande ampleur et de grande violence. Les forces de l’ordre sont alors arrivées, parfois en tenue anti-émeute, pour entraver les mains de plus de 100 étudiants derrière leur dos et les faire monter dans des cars de police.
Absolument aucun étudiant n’a résisté. Même la police a déclaré qu’ils ne représentaient de danger pour personne. John Chell, chef de patrouille de la police de New York, a déclaré : « Pour resituer les faits dans leur contexte, les étudiants qui ont été arrêtés étaient pacifiques, n’ont opposé aucune résistance et disaient ce qu’ils avaient à dire de manière pacifique. »
Peu de temps après, les étudiants arrêtés ont été suspendus et ceux qui vont à Barnard ont été expulsés de leurs dortoirs. Des professeurs et des amis ont dû offrir leurs canapés et leurs lits d’appoint pour éviter à ces jeunes femmes de se retrouver sans abri dans les rues de New York. L’une d’entre elles se trouve dans mon immeuble et loge chez une collègue au rez-de-chaussée. « Personne n’a prévenu nos parents que nous étions expulsées », m’a-t-elle dit dans le hall d’entrée.
Réaction des universitaires
De nombreux professeurs ont été tellement choqués par ces événements que le lundi 22 avril, quelque 300 d’entre nous se sont rassemblés sur les marches de la bibliothèque Low, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Ne touchez pas à nos étudiants » et « Mettez fin aux suspensions d’étudiants maintenant ». Plusieurs professeurs ont prononcé des discours passionnés, louant le courage de ces étudiants, exigeant que la liberté académique soit protégée, et fustigeant Shafik pour nous avoir tous poignardés dans le dos.
Gaza n’a, malgré tout, toujours pas été évoqué. Il semble que le génocide qui s’y déroule disparaisse dans le brouillard.
« Je crains que le message que nous portons en manifestant ne se perde, m’a dit cette étudiante suspendue lors de notre rencontre dans le hall d’entrée. Tout le monde ne parle que de liberté académique et de répression policière à la place. »
En effet, non seulement la protestation contre la folie meurtrière pathologique d’Israël en Palestine et en Cisjordanie est noyée dans ce débat, mais il en va de même pour les revendications des étudiants protestataires, que je me permets donc de rappeler ici :
- Que Colombia cesse tous les investissements qui tirent profit de l’occupation et du bombardement de la Palestine par Israël.
- Que Columbia rompe tous liens académiques avec ses programmes à Tel Aviv et dans d’autres universités israéliennes.
- Qu’il soit immédiatement mis fin au maintien de l’ordre sur le campus.
- Que l’université publie une déclaration appelant à un cessez-le-feu à Gaza.
L’autre jour, sur la station de radio publique nationale de New York, WNYC, j’ai entendu un auditeur qui avait manifesté sur un campus en 1968 dire quelque chose du style : « C’est marrant comme les manifestants d’il y a 50 ans ont toujours raison, mais les manifestants d’aujourd’hui ont toujours tort. » Les gens qui ont manifesté pour les droits civiques à l’époque étaient diabolisés, tabassés, voire assassinés, mais ils avaient raison, a-t-il souligné, tout comme les personnes qui ont manifesté contre la guerre du Viêtnam. (Je dirais la même chose pour ceux qui ont manifesté contre la guerre en Irak et pour les mouvements #MeToo et Black Lives Matter).
Un jour viendra où les étudiants qui aujourd’hui manifestent contre le génocide à Gaza et la persécution des Palestiniens seront également considérés comme étant du bon côté. L’histoire le prouvera. En attendant, replaçons le débat à sa juste place : la fin de la guerre contre Gaza.
Note finale : Cet article a été écrit avant que la présidente et les administrateurs de Columbia, allant ainsi à l’encontre de l’avis de nombreux professeurs, ne fassent appel à la police anti-émeute dans la nuit du 30 avril pour arrêter les étudiants du campement, ainsi que ceux qui avaient occupé le Hamilton Hall. Des vidéos montrent une violence policière impressionnante à l’encontre des étudiants. On verra bien la suite des événements.
Les opinions exprimées ici sont uniquement celles de l’autrice et ne reflètent pas les opinions ou les croyances de LA Progressive.
Helen Benedict
Helen Benedict, co-autrice avec Eyad Awwadawnan de Map of Hope and Sorrow : Stories of Refugees Trapped in Greece, publie des articles sur les réfugiés depuis plus de dix ans. Lauréate de la bourse PEN Jean Stein 2021 pour l’Histoire orale littéraire [ Bourse qui récompense les œuvres littéraires non fictionnelles qui utilisent l’histoire orale pour éclairer un événement, un individu, un lieu ou un mouvement, NdT] et du prix Ida B. Wells pour le Courage dans le journalisme [Prix qui récompense des journalistes femmes pour leur excellence dans leur métier, NdT], elle a également écrit 13 livres de fiction et de non-fiction. Elle est professeure de journalisme à l’université de Columbia.
Source : LA Progressive, Helen Benedict 02-05-2024
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises