L’exclusion de l’Iran hypothèque sérieusement les chances de trouver une solution pérenne au conflit qui déchire la Syrie.
L’annonce par l’ONU, sous la pression de l’Arabie saoudite et du fait des conditions préalables posées, qu’elle renonçait finalement à inviter l’Iran à la conférence de paix qui s’ouvre mercredi à Genève est une faute.
Dans cette région aux acteurs multiples, la guerre en Syrie est d’abord une guerre par procuration, entre chiites et sunnites, c’est-à-dire une guerre entre l’Arabie Saoudite, qui soutient l’opposition à Bachar al-Assad à travers le Front islamique principalement, et l’Iran qui soutient Bachar al-Assad.
Dans ces conditions, la non-participation de l’Iran à Genève 2 est une faute. Aucune solution politique ne pourra être trouvée sans que toutes les parties, y compris l’Iran, soient rassemblées autour de la table des négociations.
L’exclusion de l’Iran hypothèque sérieusement les chances de trouver une solution pérenne au conflit qui déchire la Syrie.
Jacques Myard est député français, maire de Maisons-Laffitte, président du Cercle Nation et République.