Comme en 2009, le monde occidental se limite, aujourd´hui, à inviter les deux parties, Israël et le Hamas à la cessation des hostilités. La victime et le bourreau sur un pied d’égalité.
Les massacres perpétrés par Israël avec ses bombardements aveugles des quartiers populaires de Ghaza est le résultat de la passivité de la communauté internationale face au problème du Proche-Orient. Employons les mots justes : le premier bilan des massacres de ces derniers jours, il est à craindre que ce ne soit encore là que le début d´un génocide à grande échelle, est pareil sinon plus cruel encore à celui dont l´Etat hébreu s’est rendu coupable, en 2009, et cela dans la plus totale impunité internationale, il faut le dire, malgré les 1.300 morts, pour la plupart des femmes et des enfants, et une ville entièrement rasée, y compris le siège de l´Onu et des organisations humanitaires internationales. Ce véritable crime contre l´humanité n´a été sanctionné par aucune résolution du Conseil de sécurité de l´Onu. Celui qui est en cours ne le sera pas davantage. Il y a eu et il y a, certes, indignation dans le monde, mais sans plus. Les Etats-Unis ont été et seront là pour mettre leur veto à toute initiative arabe, comme ils l´ont fait depuis 1947. Comme en 2009, le monde occidental se limite, aujourd´hui, à inviter les deux parties, Israël et le Hamas à la cessation des hostilités. La victime et le bourreau sur un pied d’égalité. Comme en 2009, ils évoquent du bout des lèvres le caractère « disproportionné » de l´agression israélienne contres des populations sans défense. Répression signifie d´abord colonisation. Depuis l´arrivée de Benyamin Netanyahu, jamais les colonies juives n´auront autant prospéré en Cisjordanie rendant impossible la continuité géographique du territoire sur lequel devrait être créé le futur Etat palestinien. Le Premier ministre israélien a usé de cet instrument de provocation pour bloquer définitivement le processus de négociations avec les Palestiniens devant déboucher sur la création du futur Etat palestinien. Un projet qui figure sur la « Feuille de Route » tracée, pourtant, par le président des Etats-Unis, de l’époque, G. Bush, lui-même, avec l´engagement des autres parties membres du Quartet. Le blocage du processus de paix a bénéficié sans l’ombre d’un doute des complicités de l´administration américaine. Avec l´assassinat du chef militaire de Hamas, Ahmed Jabari, les Israéliens ont voulu torpiller la candidature de la Palestine pour un statut d´observateur à l´Onu. Tel Aviv sait que Mahmoud Abbas a le soutien de 140 pays, soit une majorité confortable pour faire adopter son projet, qui, il faut le souligner, est un SMIG diplomatique. Une fois de plus la communauté internationale est interpellée sur le problème palestinien. Plus que jamais il y va de la crédibilité de l´organisation internationale et de celles des puissances qui se disent « amies » des peuples arabes. En fait, ces puissances, et elles l´ont suffisamment démontré, sont les vraies amies… d´Israël. Les faux regrets et les appels à la modération n´ont jamais été accompagnés de pressions sur Israël pour qu´il mette fin à la colonisation de ce qui reste de la Palestine historique. L´objectif en fait n´est rien d´autre que de perpétuer le statu quo actuel au Proche-Orient. Constat qui n´échappe à aucun observateur averti, la spirale de violence qui se poursuit en ce moment intervient à moins de deux mois des élections en Israël qui devraient donner le feu vert pour quatre années encore à Benyamin Netanyahu. Un temps, nécessaire pour parachever la colonisation de la Cisjordanie, de judaïser définitivement la ville d’El Qods et de raser la ville de Ghaza.
B. H.
18 novembre 2012
Elmoudjahid