Selon DEBKAfile, un site du renseignement militaire israélien – donc à prendre avec des pincettes –, Barack Obama s’est engagé personnellement à déployer davantage de troupes dans le Sinaï à partir de décembre. On ne sait pas si ces forces opéreront dans le cadre de la Force multinationale d’observateurs au Sinaï (FMO) déjà sur place, conformément au traité de paix de Camp David et qui comprend moins de 2 000 personnes, majoritairement américaines.
C’est la contrepartie promise aux Israéliens dans la négociation pour cesser les bombardements sur le territoire palestinien, particulièrement meurtriers pour les populations civiles, comme ne le disent pas assez les médias occidentaux. Le président américain satisfait ainsi l’une des demandes les plus pressantes de l’État sioniste qui considère que cette frontière sert au passage d’armement iranien venu du Soudan et de Libye utilisé par le Hamas. À son arrivée à Jérusalem en provenance de Bangkok, Hillary Clinton a assuré à Netanyahou qu’Obama avait décidé d’accélérer la construction d’un système de barrière électronique américain de pointe le long du canal de Suez et au nord du Sinaï. Face au scepticisme de son interlocuteur, qui considère que cela prendrait des mois, ne serait-ce que pour obtenir l’accord de l’Égypte, Obama lui a téléphoné personnellement pour l’assurer que des troupes américaines seraient en place la semaine prochaine après avoir obtenu l’accord du président égyptien Morsi. Selon DEBKAfile, le premier transport d’unités spéciales américaines devrait se poser sur l’aéroport de Sharm el-Sheikh rapidement et entrer en action immédiatement contre les trafiquants d’armes.
La frontière égyptienne était un ballon d’oxygène pour Gaza, car si les trafiquants d’armes l’utilisaient, ce sont aussi les produits de première nécessité et les médicaments qui, par cette voie, arrivaient dans la bande Gaza soumise au blocus israélien et permettaient aux habitants martyrs de survivre. Or le cessez-le-feu conclu sous l’égide de Morsi laisse la question de la levée du blocus en suspens.