Le NY Forum Africa, qui s’est tenu mi-juin à Libreville, n’est pas du goût de la société civile. Elle considère qu’il s’agit d’un « grand show médiatique », vitrine virtuelle d’un Gabon qui nie les « questions sociales, de logement, de gouvernance et d’écologie politique qui se posent au pays ». Le Forum officiel, organisé par l’homme d’affaires français Richard Attias, accueille en effet à sa tribune l’ex-président du régime d’apartheid sud-africain, Frederik de Klerk, le directeur de Google Ideas, ou encore le mannequin soudanais Alek Wek, mais aussi 500 participants du monde des affaires et industriel venus de divers pays, dont la Chine. Marc Ona, militant écologiste gabonais, prix Goldman pour l’environnement 2009, personnalité connue et reconnue, a pris la tête de la contestation en dénonçant publiquement les grands projets industriels, miniers ou forestiers qui, pour la plupart, ne font plus l’objet d’appels d’offres. Le Contre-forum des Indignés gabonais fixe d’autres priorités, comme le développement de l’agriculture vivrière pour remplacer les importations des denrées de base et l’industrie agro-alimentaire aux mains des compagnies étrangères pour la plupart. Une option qui s’oppose aux projets actuels de culture de palmier à huile et d’hévéaculture pour le caoutchouc dans le nord et le sud-ouest.
Gabon : contre-forum des Indignés
