Le président français va marquer sa rupture profonde avec la politique africaine de son prédécesseur à l’Elysée.
Le président français, François Hollande, qui n’a accepté qu’à contrecœur de se rendre au 14ème sommet de la Francophonie de Kinshasa (12-14 octobre), en raison des critiques formulées par l’opposition congolaise et les ONG de droits humains contre le régime de Joseph Kabila, devrait transiter par Dakar, la capitale sénégalaise. Soucieux de garder l’image de rupture qu’il s’est taillée, il fait ainsi d’une pierre deux coups. Sa première visite en Afrique sera dans un pays considéré comme démocratique, où l’alternance politique a été réalisée plus d’une fois, de façon pacifique. Les apparences sont sauves. Par ailleurs, il se livrera à un de ses exercices favoris : prendre le contre-pied de son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, qui avait prononcé à Dakar un discours controversé sur l’homme africain incapable de s’élever. Hollande devrait effacer le message de Sarkozy par un discours vantant l’homme africain, plus que jamais maître de son destin, et capable de réaliser son développement.