Dix ans après le vote à l’Assemblée nationale française, la loi proposée par les socialistes faisant du 19 mars, date anniversaire du cessez-le-feu en 1962, « une journée nationale du souvenir » en mémoire des victimes de la guerre d’Algérie, a été définitivement adoptée le 8 novembre. Le Sénat l’a en effet voté par 181 voix contre 155. Le choix de cette date, synonyme de « défaite » pour les organisations des anciens combattants et des rapatriés, a fait l’objet d’un vif débat et reste au centre de la polémique. Il avait fallu attendre 1999 pour que ce qui était encore officiellement considéré comme les « événements d’Algérie » par les autorités françaises soit qualifié de « guerre ». François Hollande avait déclaré avant son élection : « Entre une repentance jamais formulée et un oubli forcément coupable, il y a une place pour un regard lucide, responsable sur notre passé colonial et un élan confiant vers l’avenir. » Attendons la suite.