Si le décès de Nelson Mandela a été le principal objet de tous les discours d’ouverture de ce sommet, il n’en reste pas moins un ordre du jour important dominé par une idée majeure : la sécurité.
« Nou aons à relever ensemble trois défis », a déclaré le président français François Hollande en préambule à son discours, après avoir rendu un hommage appuyé à son homologue défunt. Ces défis prennent un seul nom : sécurité. Sécurité pour les populations, pour le développement et pour la paix.
Il semble aujourd’hui clair que c’est l’opération militaire française au Mali, qui se double dans les jours qui viennent d’une seconde opération plus ou moins de même type en Centrafrique, qui ont été les déclencheur de l’organisation de cet événement. Souvent taxée de « néo-colonialiste », en dépit de ses dénégations, la France tient à soigner son image de marque auprès du continent africain. Elle découvre aussi, un peu tard car la Chine, en cette matière, l’a aisément devancée, à quel point le continent africain représente non seulement un eldorado dans lequel elle peut puiser à foison ses matières premières, mais aussi une source non négligeable de débouchés pour ses produits. Voire des marchés pour ses entreprises.
C’est ce que l’on comprenait à travers les paroles des représentants occidentaux, Union européenne, Conseil de l’Europe et même Nations unies lorsque, presque d’une seule voix, ils ont déclaré que la sécurité passait aussi par le développement. Aussi et surtout.
Alors certes, il va falloir remplir un certain nombre de prérequis pour parvenir à relever les trois défis énoncés par François Hollande. Et celui du développement implique une aide accrue. Une sorte d’investissement de départ dont la France – et plus largement l’Europe – espère un retour au moins à moyen terme. C’est en ce sens que François Hollande a annoncé une aide de plusieurs milliards sur une dizaine d’années, ce qui a réjouira certainement ses compatriotes qui voient se réduire comme peau de chagrin leurs services publics et autres aides de l’Etat. Mais la solidarité internationale passe par cette voie.