Six des auteurs de l’attaque sauvage en France contre une soirée culturelle palestinienne en 2009 ont été reconnus coupables des faits et condamnés à des peines de prison ferme le 18 mars dernier. Alors que les auteurs de violence avaient été assez rapidement identifiés et confondus par la police judiciaire, des juges d’instruction successifs ont manifestement mis le dossier « en dessous de la pile ».
Une partie au moins des condamnés fait partie de la Ligue de défense juive (LDJ), considérée par les États-Unis et même Israël comme organisation terroriste, mais pas encore en France. Jason Tibi et Yoni Sulman ont été condamnés à 2 ans de prison ferme ; Rudy Lalou à 1 an ; enfin, Azar Cohen, Maxime Schafier et Yohav Bensimon ont écopé de 9 mois ferme. Avant de requérir des peines inférieures à celles qu’a finalement prononcées le tribunal, la procureure avait souligné, lors de l’audience qui s’est tenue 10 mars, que les accusés encouraient 7 ans, voire 10 ans d’emprisonnement au vu de la gravité des faits. En l’occurrence, blessures volontaires, en réunion, avec armes et avec préméditation, en raison de l’appartenance de la victime (un jeune chanteur de raï) à une race ou une ethnie.
Les condamnations prononcées n’ont pas été assorties de mandat de dépôt, ce qui laisse le loisir aux condamnés de prendre le large (en Israël, par exemple, comme c’est déjà le cas pour le nommé Sulman).