Fatmir Limaj a été arrêté, mi-novembre, par la mission européenne d’État de droit Eulex Kosovo pour crime organisé et délits de corruption quand il était ministre des Transports et des Télécommunications de la « nouvelle démocratie kosovar » made in Occident. Il avait été l’un des commandants de l’Armée de libération du Kosovo (UCK) et l’un des fondateurs du Parti démocratique du Kosovo (PDK). Limaj avait déjà été arrêté en mars 2011, accusé, avec neuf autres anciens membres de l’UCK, de crimes de guerre contre des Serbes et des Albanais dans la zone où il était commandant en 1999. Alors que le procès devait débuter en septembre 2011, le principal témoin à charge, Agim Zogaj, avait été retrouvé mort dans un parc en Allemagne. Il était membre de l’UCK et avait combattu sous les ordres de Fatmir Limaj. Acquitté faute de preuves en mai 2012, Limaj était revenu à Pristina accueilli en héros. Rappelons que le Kosovo n’est reconnu comme État indépendant que par 94 membres – dont, bien sûr les puissances occidentales – de l’Onu sur 193.