Le candidat républicain aurait bâti sa fortune au détriment des ouvriers et cache soigneusement l’origine de sa richesse actuelle.
Le numéro daté d’août 2012 du magazine américain « Vanity Fair » a révélé ce qui s’appelle la « partie grise » du candidat républicain, Mitt Romney, à savoir les chiffres, ses investissements et sa vie financière « off shore ». Un homme « normal » avec une fortune évaluée entre 180 et 250 millions de dollars mais qui, selon Vanity Fair, excède largement ce qu’il a officiellement dévoilé, sous la contrainte, plus tôt cette année et ce grâce à des pratiques assez obscures dans divers paradis fiscaux (plus de 12 entités dans les Iles Caïman, les Bermudes, la Suisse etc. Vanity Fair donne un exemple : une entité basée aux Bermudes appelée Sankaty High Yield Asset Investors, Ltd., créée en 1997, puis transférée à sa femme en 2003, la veille de son installation comme gouverneur du Massachussetts. Il ne l’a inclus dans ses impôts qu’en 2010. Un autre détail assez bizarre : après son retrait de Bain Capital en 1999 (qu’il avait fondé en 1984), Romney a continué jusqu’à aujourd’hui à percevoir de gros revenus de cette société (finalement, début juin 2012, il a reconnu avoir perçu plus de 2 millions de dollars).
Que Romney affirme qu’il n’a techniquement contrevenu à aucune loi en plaçant son argent dans des paradis fiscaux pose au moins deux problèmes : il faudrait qu’il publie plus que ses impôts et pas seulement les deux derniers relevés, quand il a su qu’il voulait être candidat et n’est-ce pas un minimum requis que de ne pas avoir techniquement contrevenu à la loi pour quelqu’un qui veut être président du pays ?
Il y a 44 ans, un homme richissime du nom de Romney a été candidat à la présidence. Le public a voulu savoir comment il était devenu riche et ce qu’il avait fait de cette fortune. Romney a rendu publique toute l’information sur son histoire financière des douze dernières années. Ces détails montraient qu’il avait payé beaucoup d’impôts : 36%. C’est une pratique qui est devenue un précédent et presque chaque candidat l’a suivi, volontairement ou non. Il s’agissait de George Romney, le père de Mitt Romney – un contraste remarquable quant à leur volonté de faire connaître leurs affaires financières ainsi que la façon qu’ils ont mené leurs carrières.
Romney le jeune a gagné beaucoup d’argent durant sa carrière à Bain Capital. Cependant, au contraire du père, il n’est pas devenu riche en produisant des biens de consommation, il a fait fortune avec des manœuvres financières qui semblent avoir mis de nombreux ouvriers au chômage et conduit d’autres sociétés à la faillite. Alors que son père était ouvert sur sa fortune, Mitt a tout fait pour garder la sienne secrète. Contre son gré, en tant que candidat à la présidence, il a été poussé à révélé quelques détails – il a payé moins d’impôts que la plupart des Américains. Bain Capital constitue le cœur de la fortune de Romney. Le slogan de sa campagne est qu’il est un homme d’affaires qui a créé des milliers d’emplois, mais il est contredit par les faits qui montrent qu’il a acheté des sociétés, les a couvertes de dettes, versant des sommes extravagantes aux directeurs de Bain Capital ainsi ruinant les sociétés achetées, détruisant ainsi des dizaines de milliers d’emplois.
Mitt Romney cache à ses futurs électeurs des faits très dommageables pour sa candidature.