George Zimmerman, l’autoproclamé « capitaine » du programme de surveillance de l’immeuble où habitait Trayvon Martin, qui avait tué cet adolescent noir en Floride et laissé totalement libre pendant 45 jours après ce meurtre, a finalement été mis en accusation le 11 avril.
La procureure spéciale de Floride, Angela B. Corey qui, la première, a fait savoir cette information, a précisé que Zimmerman s’était volontairement rendu et amené à la prison au soir du 11 avril. Selon des avocats spécialisés en « justice criminelle », Mme Corey va néanmoins faire face à une très dure bataille. Zimmerman a dit à la police qu’il « se battait pour sa vie lors de son altercation avec Martin ». Qu’on se rappelle néanmoins que Trayvon, 17 ans, était sans arme. « L’accusation de Second Hand Murder (meurtre au second degré) selon la loi de Floride implique un meurtre sans préméditation mais « sans pensée pour la vie humaine ». Reconnu coupable, Zimmerman risque la prison à vie. Selon son avocat, il va plaider non-coupable
Zimmerman insiste sur le fait qu’il a tiré sur le jeune Noir dans une réaction d’auto-défense. Les autorités locales avaient d’abord décidé de ne pas le mettre en accusation, compte tenu de la loi de Floride intitulée Stand Your Ground, loi qui permet d’utiliser la force létale comme auto-défense quand il y a « possibilité » de menace. La décision de remettre Zimmerman en liberté après le meurtre de Trayvon a soulevé un tollé. Il avait décrit le jeune homme comme ayant « l’air suspect ». Par ailleurs, le président Barack Obama, qui s’exprime rarement dans les affaires à caractère racial, a commenté, depuis la Maison Blanche : « Si j’avais un fils, il ressemblerait à Trayvon ».