A la Citigroup, le supplément de revenu destiné au directeur a été invalidé par l’assemblée des actionnaires.
Les porteurs de parts de l’une des plus grandes banques des Etats-Unis, Citigroup, viennent de refuser les 15 millions de dollars que l’administration de la banque voulait donner au directeur, Vikram Pandit. C’est la première fois aux Etats-Unis que des actionnaires s’unissent pour faire opposition à une demande de compensation d’un géant financier.
Le vote, qui arrive au moment où le débat s’amplifie dans le pays sur l’inégalité des revenus, semble être dans le prolongement du mouvement « Occupy Wall Street », qui s’étend désormais aux richissimes investisseurs. Le plan auquel les actionnaires de Citigroup ont mis leur veto comprenait aussi des compensations à destination de cinq autres dirigeants. Ils ont expliqué que « les directeurs exécutifs méritent de percevoir de confortables revenus, mais il y a une différence entre « revenus confortables » et « compensations obscène ». »
Cette décision, prise le 17 avril à Dallas, Texas, est considérée comme une alerte par les autres banques qui ont augmenté les salaires de leurs principaux directeurs. Est-ce le signe d’un réveil pour le monde de la finance américaine ? On peut cependant en douter, ou se demander pourquoi il a fallu tant de temps.