Le président turc Tayyip Erdogan a annoncé samedi 2 juillet que le gouvernement travaillait sur un projet permettant aux réfugiés syriens qui le souhaiteraient d’obtenir la nationalité turque.
D’invités à nationaux.
Les quelques 2.7 millions de migrants syriens, qui ne sont pas juridiquement des « réfugiés » mais de simples « invités », pourront prétendre à la nationalité turque, a annoncé, samedi 2 juillet, le chef de l’État Tayyip Erdogan lors d’un discours prononcé dans la province de Kilis (sud de la Turquie), à la frontière avec la Syrie.
« Nous aiderons ces frères et ces sœurs en leur donnant l’opportunité d’acquérir la citoyenneté », a indiqué Erdogan. « Nous vous considérons comme nos frères et sœurs, vous n’êtes pas éloignés de votre patrie mais seulement de vos foyers et de vos terres car la Turquie est également votre patrie », a-t-il poursuivi.
Erdogan a également rappelé que « le cruel » qui avait causé la mort de 600 000 personnes « ne saurait rester le dirigeant de la Syrie ». Le président de la République a évoqué son ancienne proximité avec Bachar al-Assad avant de le qualifier d’hypocrite. « Je lui disais ‘tu ne seras pas comme ton père, j’espère’ et il souriait (…) mais il a précipité son pays dans la catastrophe », a-t-il confié.
Le ministère de l’Intérieur devrait rapidement annoncer la procédure à suivre pour la naturalisation. La législation exige la maîtrise suffisante de la langue turque, des revenus suffisants pour subvenir aux besoins de la famille, cinq ans de présence sur le sol turc et une bonne moralité mais le Conseil des ministres a toute latitude pour définir des exceptions aux critères indiqués notamment pour les migrants.
Zaman France