Le parti de Raphaël Correa, Alianza Pais, a perdu trois villes importantes, dont la capitale Quito, aux élections municipales qui se sont tenues le 23 février. Le grand port de Guayaquil, bastion de l’opposition, reste dans les mains de ses adversaires. Si Alianza Pais dirige toujours la majorité des 221 municipalités, il s’agit là d’un revers important pour la gauche équatorienne. Invaincu dans les urnes depuis son élection en 2007, Raphaël Correa qui continue, néanmoins, de jouir d’une grande popularité, a admis lucidement cette défaite. Durant la campagne, il avait dénoncé, cependant, « une opération de la droite nationale et internationale » et comparé la situation actuelle de l’Équateur avec celle du Venezuela. Comme les chavistes, Raphaël Correa est l’une des bêtes noires latino-américaine des États-Unis et des compagnies pétrolières et minières, qui tentent par tous les moyens de s’implanter dans les régions amazoniennes au détriment des populations indigènes et de l’environnement. Correa avait, également, accusé les milieux d’affaires et les médias privés de s’être ingérés dans la campagne et de tout mettre en œuvre pour mettre fin à la révolution citoyenne.