Le sommet mondial sur le climat à Doha, au Qatar (l’un des pays les plus pollueurs au monde), du 26 novembre au 7 décembre 2012, non seulement aura été « décevant », selon le terme généralement repris par la presse internationale, mais surtout représente un recul. Si le protocole de Kyoto a bénéficié d’un court sursis jusqu’en 2020, le Canada, le Japon et la Russie s’en sont retirés et les États-Unis et la Chine, qui ne l’ont jamais ratifié, sont restés sur leur position. Les 192 pays concernés par ce traité établi en 1997, dont l’objectif est de lutter contre le réchauffement climatique, ont donc échoué. Les pays en développement n’y sont toujours pas soumis, et seuls l’Europe, l’Australie et une dizaine d’autres pays qui ne représentent que 15 % des émissions de gaz à effet de serre ont renouvelé leur engagement. Déception aussi sur l’accord financier. Les promesses prises à Copenhague en 2009 par les pays industrialisés – création d’un fonds de 100 milliards de dollars d’ici à 2020 pour soutenir, notamment, les pays du Sud les plus touchés par les dérèglements climatiques – restent lettre morte.
Rien de nouveau, donc, sous le soleil et le trou dans la couche d’ozone. Nous nous dirigeons en toute insouciance vers une hausse de 3 °C à 5 °C de la température globale alors que selon les scientifiques, elle ne devrait pas, dépasser 2 °C si nous ne voulons pas voir le système s’emballer. Le prochain sommet se tiendra à Varsovie, en 2013. Une nouvelle grand-messe qui, une nouvelle fois, coûtera très cher au citoyen planétaire, sans le moindre espoir que les choses puissent avancer entre-temps. Désespérant !