Surprise le 24 février : le premier ministre intérimaire Hazem al-Beblawi a annoncé sa démission et celle de son équipe. Il a été remplacé le lendemain par Ibrahim Mahlab, un cacique du parti d’Hosni Moubarak, qui occupait dans le cabinet démissionnaire le poste du ministre de l’Habitat. Il a à son actif d’avoir dirigé l’entreprise nationale Arab Contractors, l’une des plus importantes sociétés de construction en Égypte.
Ce changement ouvre la voie à la candidature du général Abdel Fattah al-Sissi, actuel commandant en chef des forces armées et ministre de la Défense, qui s’est auto-promu récemment maréchal. Pour que sa candidature soit valable, il doit démissionner du nouveau gouvernement – où il a été reconduit dans ses fonctions -, tout en gardant ses prérogatives militaires ou les confier à des hommes « sûrs » jusqu’à son élection au printemps prochain à la magistrature suprême.
En attendant, deux défis majeurs attendent ce gouvernement forcément provisoire, mais aussi tout futur président : le terrorisme et l’économie. Vaste programme !