Selon une étude du magazine The Economist basée sur les données du Fonds monétaire international , six pays d’Afrique sub-saharienne figurent parmi les dix pays dans le monde ayant connu le développement économique le plus rapide dans les dix dernières années. Un seul des six pays émergents (Brésil, Russie, Inde, Afrique du Sud et Chine connus sous le sigle de BRICS), la Chine figure dans le « top ten », en seconde place derrière l’Angola. Le Nigéria, l’Éthiopie, le Tchad, le Mozambique et le Rwanda figurent également dans les dix premières places avec un taux de croissance d’environ 8%. De 1980 à 2000, il n’y avait qu’un seul pays africain, l’Ouganda, contre six pays asiatiques. Avec une progression du taux de croissance moyen sur les dix dernières années, de 2,4% à 5,7%, l’Afrique bat l’Amérique latine (3,3%) tandis que l’Asie se maintient en première place (7,9%), principalement grâce à la croissance chinoise et indienne.
Selon les projections de FMI, l’Afrique devrait devancer l’Asie dans les cinq prochaines années, et atteindre, d’ici vingt ans, un taux de croissance moyen de 7%. Cependant, la croissance démographique en Afrique ralentit la croissance en termes de revenus par habitant, même si le taux moyen a augmenté de 3% depuis 2000. Pour l’ensemble de l’Afrique, la question de l’emploi reste un vrai défi dans les années à venir. Les besoins grandissants de la Chine en matières premières sont l’un des moteurs de la croissance économique africaine, mais l’industrie pétrolière qui se développe dans certains pays comme l’Angola ou le Nigéria est déterminante pour les années à venir. Parmi les autres facteurs relevés par The Economist et le FMI figurent, également, l’urbanisation, l’augmentation des revenus et de la consommation, l’amélioration de la gestion économique. À noter que le pays africain le plus industrialisé et potentiellement le plus riche, l’Afrique du Sud, identifié comme pays émergent (BRICS) par les économistes, affiche une croissance moyenne annuelle de seulement 3,5%.