Au sortir d’une réunion au siège de l’Union pour le salut national (USN), mouvement d’opposition djiboutien, tenue le 16 janvier dernier, cinquante-trois personnes ont été arrêtées et transférées au centre de rétention de Nagad, dans la banlieue de Djibouti, avant d’être libérées. Le 23 janvier, c’était au tour de Me Zakaria Abdellahi d’être appréhendé à bord de son véhicule, en compagnie de son chauffeur, de deux amis français et de deux élus de l’USN. Ces derniers ont été relâchés, mais Me Abdellahi et son chauffeur sont toujours détenus au secret. La Rapporteure spéciale de l’Union africaine sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, Reine Alapini-Gansou, s’inquiète de la détérioration des libertés publiques et individuelles à Djibouti. Elle a rappelé au gouvernement djiboutien ses obligations internationales découlant de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples. Elle a fermement condamné la vague de répression en cours et la détention prolongée de nombreux défenseurs des droits de l’homme. Les autorités djiboutiennes ont le devoir de garantir l’intégrité physique et la sécurité de tous les citoyens sur le territoire, a-t-elle conclu. On en est loin…
Djibouti : sale temps pour les libertés
