Début octobre, plusieurs accrochages avec l’armée se sont soldés par un embarrassant revers pour cette dernière. Elle avait tenté de mener une contre-offensive après l’attaque de trois véhicules d’une société égyptienne, soupçonnée par le mouvement de résistance politico-militaire du Frud de transporter de l’armement et de la nourriture pour les militaires. Le 4 et 5 octobre, malgré l’intervention de deux hélicoptères, l’armée a été repoussée à Sismo et Goula, selon la Lettre de l’océan Indien. Elle précise que les renforts intervenus le lendemain depuis Waddi et Assagueila sont aussi heurtés à la résistance du Frud et n’ont pas été plus efficaces. Cette déconfiture pourrait se solder par un remaniement de la direction de l’armée. Entre-temps, la répression s’abat sur les civils. Selon la Ligue djiboutienne des droits de l’homme, les arrestations arbitraires, tortures et détentions au secret continuent dans les régions du Nord et du Sud-Ouest.
Djibouti : le Frud-armé donne du fil à retordre à l’armée
