L’opposition au régime djiboutien, répressif, corrompu et sous la protection des bases occidentales, opte pour la lutte armée et passe à l’action.
Vendredi 21 février à 4h du matin, les combattants du Front pour la Restauration et l’Unité de Djibouti (FUD), ont attaqué au mortier et au Bazooka les bureaux du Préfet, la caserne militaire et la gendarmerie de Tadjourah. Un des obus qui ont visé les locaux du préfet, a atteint sa cible et la caserne militaire a été aussi bombardée aux rockets de RPG.
Le ministre de l’Intérieur et le procureur de la République se sont rendus sur place, depuis Djibouti, pour constater les dégâts. De nombreux militaires se sont alors mis en chasse, depuis les casernes de Tadjourah et d’Obock, à la recherche des éléments du FRUD, ceux qui ont mené l’attaque de Tadjourah.
Cette action du FRUD s’est déroulée au moment même où les forces de l’ordre quadrillaient le centre de la capitale, Djibouti, dans le but d’empêcher la tenue d’une manifestation lancée à l’appel de l’opposition.
Le but des attaques du FRUD était « de démontrer que, puisque toutes les manifestations pacifiques sont interdites, il ne reste que l’option de la lutte armée pour se débarrasser de la dictature ». L’autre but était « de manifester la solidarité avec les prisonniers politiques ». Un exemple, Mohamed Ahmed dit « Jabha », un militant du « Front » est emprisonné depuis 4 ans sans que ne ce soit tenu le moindre procès, trois religieux sont, eux depuis un an, détenus dans des conditions comparables, à cela « rebelles » ajoutent « les tortures » que subissent les prisonniers politiques.
Dernier argument de cette offensive au lance rocket et mortier, le moyen d’attirer l’opinion publique sur la décision du pouvoir qui a interdit au Programme alimentaire mondiale (PAM) de distribuer des aides alimentaires aux habitants du nord et du sud-ouest du pays, zones réputées « hostiles ».
A la suite à cette attaque, dans sa volonté de réprimer au plus large, le pouvoir de Djibouti a procédé à des arrestations arbitraires, comme celle d’Amareh Guedi Sahal, l’oncle d’un militant des droits humains proche du FRUD. Ce malheureux, berger à 50 kilomètres de Djibouti, en rien mêlé aux activités du « Front », a été néanmoins fait prisonnier par la « sécurité » djiboutienne et incarcéré dans la terrible prison de de Gabode.
Il est clair qu’avec sur son sol des bases des pays de l’OTAN, comme la France et Les États-Unis, le gouvernement de Djibouti peut conduire la pire des politiques répressive sans risquer une quelconque remarque de la part des défenseurs de la démocratie globale.