Dans un style très peu diplomatique, les Etats-Unis ont demandé à Khartoum, le 23 janvier, d’ouvrir des négociations « sans conditions » avec les rebelles qui opèrent dans les régions soudanaises du Kordofan-Sud et du Nil Bleu. « Il n’y aura pas de vraie sécurité tant que le Soudan n’aura pas renforcé sa coopération avec le Soudan du Sud et traité le conflit dans ces deux régions par un dialogue sans conditions avec la branche Nord du Mouvement de libération des peuples du Soudan (SPLM-N) », a affirmé l’ambassadrice américaine à l’ONU, Susan Rice, s’exprimant à l’issue d’un débat au Conseil de sécurité sur le Soudan. Ces deux rébellions, surgies quelques mois après l’indépendance du Sud-Soudan en 2011, ont été en partie formées par des rebelles ayant combattu avec les sudistes du Sud-Soudan. Pour Mme Rice, le Soudan est le seul responsable de la non-application des accords sur la délimitation de la frontière et le partage des ressources conclu avec le Soudan du Sud le 27 septembre. Khartoum accuse l’armée du Sud Soudan de refuser de se retirer sur la totalité des 200 km de la zone démilitarisée (mais seulement sur 120 km) et de ne pas contribuer à la fin des rébellions qui se sont développées à partir de ses frontières. Ces questions ont fait capoter le dernier sommet, tenu sous les auspices du conseil Paix et Sécurité de l’Union africaine, le 26 janvier à Addis Abeba, entre Omar el-Béchir et Salva Kiir.
Désaccord permanent entre les deux Soudans
