Selon RFI qui a pu s’en procurer une copie, le rapport confidentiel du groupe d’experts des Nations unies sur la Côte d’Ivoire fait des révélations accablantes pour les dirigeants pro-Gbagbo en exil en Afrique de l’Ouest.
Tout en soulignant que les autorités ivoiriennes ont violé l’embargo en fournissant, , par exemple, des munitions au Burkina Faso à destination de la Côte d’Ivoire, ou en important des équipements radio, des couteaux de combat et des uniformes sans en informer le comité des sanctions, le rapport qui doit être discuté par le Conseil de sécurité de l’ONU accuse les opposants pro-Gbagbo d’organiser la déstabilisation de la Côte d’Ivoire. Ainsi, cite RFI, le 12 juillet dernier, trois groupes d’exilés composés de militaires et de civils se sont réunis à Takoradi, au Ghana pour unir leurs forces et définir une stratégie pour reprendre le pouvoir à Abidjan Financeraient les opérations armées menées depuis le Ghana et le Liberia et soutiendraient politiquement les opposants l’ex-directeur du Port, Marcel Gossio, le pasteur Moïse Koré, ou encore la seconde épouse de Laurent Gbagbo, Nady Bamba, entre autres personnalités.
Selon le rapport, une réunion s’est tenue fin juin dernier, dans un camp militaire de Bamako, entre cinq membres de la junte malienne, dont le capitaine Sanogo, et deux envoyés de Damana Pickass, un dirigeant aujourd’hui réfugié au Ghana, le lieutenant Diby « Sandokan » et un « Monsieur Fofana ». Les militaires auraient exprimé leur « intérêt à soutenir des opérations de déstabilisation qui compromettraient les efforts de la Cedeao et son président en exercice, le président ivoirien Alassane Ouattara. »
Ces deux émissaires de l’opposition auraient, également rencontré, selon les enquêteurs de l’ONU, un représentant des islamistes du groupe Ansar Dine à la frontière sénégalo-mauritanienne afin de discuter d’une action commune – via des mercenaires- dans la région.