C’est une douche froide que le président ivoirien, Alassane Ouattara, a administrée à l’opposition radicale pro-Gbagbo, en indiquant ne pas être disposé à prendre de « mesure unilatérale » dans ce domaine.
Le parti de laurent Gbagbo, engagé dans un énième round de discussions avec lepouvoir, avait fait savoir, la semaine dernière, que l’adoption d’une loi amnistiant les partisans de l’ancien président Gbagbo aujourd’hui incarcérés à Abidjan, exilés ou poursuivis pour crimes et délits divers, contribuerait àdétendre le climat politique. Et, surtout, devrait permettre à ces inconditionnels de l’ex chef de l’Etat aujourd’hui emprisonné à la Haye, de participer aux élections municipales et régionales. Celles-ci avaient été déprogrammées le mois dernier, au dernier moment, en espérant que l’opposition radicale, qui avait boycotté le précédent scrutin législatif, s’organise pour présenter des candidats.
Ouattara, qui s’exprimait sur le sujet, au sortir d’une réunion à Abidjan avec son allié de la coalition au pouvoir, l’ex-président Konan Bédié, a fait savoir qu’ « Il faut aller le plus loin possible, dans tout ce que nous faisons, au niveau du dialogue avec l’opposition », tout en exigeant la poursuite des actions judiciaires engagées contre tous les présumés auteurs de crimes commis lors de la crise postélectorale de 2010, afin que le pays sorte de « l’impunité ».
Le parti de Laurent Gbagbo n’a pas encore réagi officiellement, à cette déclaration du chef de l’Etat, mais des sources proches de sa direction laissent craindre une non-participation de cette formation phare de l’opposition aux futures élections locales dont la nouvelle date devrait être annoncée bientôt.