En Côte d’Ivoire, la mission des Nations unies va être amputée d’un bataillon. Une décision déplorées par le gouvernement, en pleine restructuration de ses forces armées.
Si elles ont favorablement accueilli la décision du Conseil de sécurité des Nations unies de proroger d’un an, jusqu’au 31 juillet 2013, l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) présente dans le pays, les autorités ivoiriennes en ont déploré la réduction des effectifs militaires. Dans sa résolution 2062 prise après la présentation par le représentant spécial du rapport du Secrétaire général devant le Conseil, l’instance a décidé que l’effectif autorisé de cette composante serait ramené à 8 837 militaires (8 645 soldats et officiers d’état-major et 192 observateurs militaires) contre 10 968 initialement (9 396 militaires et 197 observateurs militaires).
« Il est à déplorer que le Conseil n’ait pas suivi notre souhait du maintien de la taille initiale des contingents de l’Onuci, qui sont désormais diminués d’un bataillon », a fait savoir l’ambassadeur de Côte d’Ivoire auprès des Nations unies, Youssoufou Bamba, dans sa déclaration devant les représentants des quinze États membres du Conseil de sécurité. La Côte d’ivoire, encore dans une phase délicate de reconstruction de ses forces armées, a besoin de l’Onuci pour sécuriser son territoire, notamment l’ouest du pays en proie à des éruptions périodiques de violence.
Le représentant permanent de la Côte d’Ivoire aux Nations unies s’est dit, en revanche, satisfait du transfert « immédiat » à l’Onuci de trois hélicoptères d’attaque basés à la Minul (mission de l’Onu au Liberia), pour assurer des contrôles le long de la frontière terrestre ivoiro-libérienne et au-delà.