Après les luttes fratricides pour le contrôle du Front populaire ivoirien, la famille biologique tout comme la famille politique de l’ancien président, Laurent Gbagbo, ont trouvé un autre sujet de discorde : la dépouille de la mère de l’ex-chef d’État. Marguerite Gado, revenue le 12 octobre en Côte d’Ivoire après trois ans d’exil au Ghana voisin, est décédée quatre jours après, au cours d’un voyage vers son village natal, dans l’ouest du pays. Ayant dû recourir à la grève de la faim pour contraindre sa fille à la laisser quitter le Ghana où elle avait été emmenée après l’arrestation de Gbagbo, la nonagénaire a ensuite été victime du refus de certains de ses proches de recevoir l’assistance médicale que l’État ivoirien proposait. Divisée sur l’attitude à tenir face au souci de l’État de prendre en charge les obsèques de la nonagénaire, la famille Gbagbo s’écharpe aussi sur le lieu de sépulture, chaque membre s’estimant habilité à décider.