L’occupation de la localité de Kpéaba, à la frontière de la Côte d’Ivoire et de la Guinée, par les soldats de Conakry a créé un vif émoi en Côte d’Ivoire, contraignant les autorités à réagir, alors qu’elles avaient jusque-là choisi la discrétion. Les deux pays ont finalement convenus de la nécessité de régler ce contentieux, qui dure depuis les années 1960, en réactivant leur commission mixte. Elle se chargera de procéder à un bornage précis de la frontière terrestre entre la Côte d’Ivoire et la Guinée qui a jusqu’ici fait défaut. Le tracé risque pourtant de buter sur un rocher de taille : pour Conakry, Kpéaba, bien qu’habitée en majorité par des Ivoiriens, fait partie de la Guinée. Une position qui ne passe pas à Abidjan, où on évoque déjà la possibilité d’une saisine de la Cour internationale de justice pour régler définitivement le différend.