Après avoir présidé de façon controversée, la Commission électorale indépendante (Cei) qui a organisé les scrutins présidentiels de 2010 et d’octobre 2015, Youssouf Bakayoko ne devrait disparaître des écrans radars, en tout cas en ce qui concerne la présidence de la Cei. Non seulement cet ancien diplomate, membre du PDCI de Bédié a été régulièrement pris à partie par l’opposition qui dénonçait sa partialité supposée, mais surtout, l’instance même qu’il dirige devrait être dissoute. L’idée qui trotte dans la tête du président ivoirien, Alassane Ouattara, est de confier la gestion du processus électoral à venir au ministère de l’Intérieur qui serait mieux outillé que l’actuelle Commission dont les limites sont apparues lors de la dernière présidentielle. Reste à savoir qui serait alors le titulaire consensuel de ce ministère au moment dette élection de 2020. L’actuel titulaire du poste, un autre Bakayoko, Hamed, fidèle lieutenant d’Alassane Ouattara est donné partant par l’opinion qui l’oppose déjà à l’actuel président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, patron des forces de l’ancienne rébellion qui avait permis, avec l’aide de l’armée française, d’installer Alassane Ouattara au pouvoir confisqué par Laurent Gbagbo.
Côte d’Ivoire Bye bye, Youssouf Bakayoko ?
