Galéjade – Nicolas Sarkozy prix Nobel de la paix ? Ce n’est pas une galéjade comme il en court sur les quais usés du vieux port de Marseille. Les « amis » de l’ancien président français prépareraient un dossier de candidature pour le comité de Stockholm en faveur de leur mentor, dont ils se sentent plus que jamais orphelins depuis le 6 mai. Ils y mettront peut-être en avant ses belles prestations en Côte d’Ivoire et en Libye pour préserver la paix dans le monde. On le voit bien en « pingouin », le sourire un peu contraint tout de même, recevoir la noble médaille des mains royales de Suède. Pourquoi pas ? Barack Obama a bien reçu le même trophée pour ses « œuvres » en Afghanistan après avoir promis à l’aube de sa présidence, « craché, juré », qu’il ne mettrait jamais ses pas dans ceux des Bush. On comprend mieux pourquoi le politique a perdu de sa crédibilité et de son éclat d’antan lorsque les gouvernants gouvernaient au lieu de se mettre en scène pour séduire leur « élec-spectateurs ».
Place – Il n’y a pas que les politiques qui s’accrochent à leur fauteuil. Les hommes d’affaires ne font pas mieux. Les coulisses des assemblées d’actionnaires et les couloirs feutrés des conseils d’administration bruissent de manœuvres et complots de patrons qui se croient irremplaçables. Un des parrains du capitalisme français, Antoine Bernheim, disparu récemment à l’âge de 87 ans, aurait ainsi vécu comme un « affront » d’être débarqué à 85 ans de la présidence de l’assureur italien Generali. Il ne s’attendait pas à ce que ses actionnaires, après des années de bons et loyaux services, l’éjectent comme un « vieillard ribambito » (gâteux). « La reconnaissance est une maladie du chien non transmissible à l’homme. À partir d’un certain âge, il faut se faire pardonner d’exister », aurait-il maugréé avant de disparaître.
Voies du Seigneur – Les voies d’Allah passeraient-elles par Tel-Aviv ? À Drancy, en banlieue parisienne, l’imam Hassen Chelghoumi – homme fort contesté dans son propre « diocèse » – semble y croire. Ce Franco-Tunisien de très fraîche date vient de se rendre en Israël pour participer à un colloque sur le thème très en vogue de « Démocratie et religion ». Pour faire passer la pilule, il nous est expliqué que le gouvernement israélien n’en est pas l’organisateur… mais le centre culturel français. Hassen Chelghoumi, qui a inscrit ses prêches dans la stratégie sioniste consistant à décourager toute protestation en France contre les crimes d’Israël en Palestine, sous prétexte que le Proche-Orient si compliqué est loin, met ainsi ses pas dans ceux de deux autres iconoclastes de service : l’écrivain Boualem Sansal et l’agitateur politique Ferhat M’Henni.