La conférence de Berne sur « la souveraineté des États et le droit international » s’est tenue le 10 octobre 2020 dans la salle de conférence du musée d’histoire naturelle après que l’université de Berne ait refusé de l’accueillir comme elle s’y était engagée en se cachant derrière les « mesures contre le Covid19 ».
Par Philippe Tourel
Ce n’est pas la première fois que cette forme de censure s’exerce à l’encontre des organisateurs de colloques ou conférences pour des débattre des guerres néocoloniales contre des pays souverains, rejetant toutes formes d’ingérence. La Sorbonne avait déjà interdit la tenue d’un débat sur la Syrie il y a quelques années. C’est le cas aussi du Mémorial de Caen. L’Assemblée nationale française, à l’initiative de plusieurs députés avait programmé en 2017 l’organisation d’un colloque sur la Syrie, mais à la dernière minute le colloque fut interdit et finalement c’est le Centre culturel russe de Paris qui avait accepté d’accorder « l’asile politique » à ce colloque et à ses invités.
Cette censure a été contournée donc par les organisateurs de cette conférence grâce à Gabriel Galice, Président du Conseil de Fondation du GIPRI.
Outre Mme Midani, notons la participation à cette conférence du Professeur Alfred de Zayas, Juriste, ancien expert indépendant de l’ONU pour un ordre international démocratique et équitable (2012–2018), et le seul rapporteur à avoir visité le Venezuela en 21 ans, M. François Asselineau, Président de l’UPR, candidat à l’élection présidentielle française de 2017, M. le Professeur Abel Prieto, Président Casa de las Américas, Ministre de la Culture de Cuba de 1997 à 2012 et de 2016 à 2018. Le Dr. Gabriel Galice, Président de l’Institut International de Recherches pour la Paix à Genève (GIPRI) a été l’organisateur et le modérateur de cette rencontre, une mission qu’il a menée d’un coup de maitre.
Un public motivé d’une soixantaine de personnes a suivi les débats dans un amphithéâtre où on pouvait même ne pas avoir de masque si les distances sont respectées. Tous les intervenants étaient là sauf Dr Ayssar Midani, scientifique franco syrienne, présidente du réseau des scientifiques syriens expatriés Nosstia, membre fondateur et présidente de plusieurs associations culturelles et pour la défense des droits des peuples, notamment Ahfad Ashtar. Elle a pu cependant intervenir depuis Paris via Skype.
Le débat était très riche et intense.
L’intervention d’Ayssar Midan qui a retenu l’attention des participants, a constitué un réquisitoire sévère, implacable et documenté sur la guerre médiatique doublée d’une guerre économique à coups d’embargo et des mesures coercitives unilatérales, contre les pays récalcitrants à l’hégémonie impérialiste dont la Syrie. L’occident, nous confie-elle, « à coup d’accusations fallacieuses et mensongères sur des pseudo attaques chimiques et massacres perpétrés par les terroristes mais attribués à l’État syrien, s’est montré complice des groupes terroristes qu’il avait financés et armés ». « Parallèlement à cette guerre médiatique et aux attaques terroristes les plus abjectes et barbares, l’Occident, directement ou par groupes armés interposés, a mené une guerre sans merci contre l’économie syrienne : incendies des récoltes de toutes sortes : céréales, oliviers, arbres fruitiers , forêts plantes médicinales ». A l’appui de son intervention, elle montré aux participants à cette conférence les photos reçus sur Messenger montrant l’ampleur des incendies criminelles qui avaient ravagé le littoral syrien.
Un appel solennel pour constituer un front de résistance contre l’hégémonisme et pour la souveraineté de tous les pays qui souffrent des «sanctions » USA OTAN a été adopté et diffusé.
Actes vidéo des intervenants à la conférence
Les vidéos des interventions de Gabriel Galice et Alfred de Zayas lors de la Conférence « La Souveraineté des États et le droit international » sont disponibles en ligne sur la chaîne Youtube du GIPRI (elles seront également mises sur la page Facebook de l’événement et sur notre site internet).
• Intervention de G. Galice:
• Interventions d’A. de Zayas:
partie 1:
partie 2:
partie 3:
partie 4:
partie 5:
partie 6: