RÈGLEMENT DE COMPTES – Rex Tillerson, secrétaire d’Etat de Donald Trump de février 2017 à mars 2018, a dressé un portrait peu réjouissant d’un président qui a une certaine propension à vouloir « enfreindre la loi » pour mener à bien sa politique. Revue de presse LCI
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Donald Trump s’est « fait avoir » à plusieurs reprises par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. C’est ce qu’a soutenu Rex Tillerson lors d’un débat mardi 17 septembre à Harvard, rapporté dans le journal de l’université. Le secrétaire d’Etat de février 2017 à mars 2018 est revenu sur son expérience et a réglé des comptes.
« Indiscipliné, il n’aime pas lire » a décrit l’ex-chef de la diplomatie américaine au sujet du président, qui a selon lui une certaine propension à vouloir « enfreindre la loi » pour mener à bien sa politique. Souvent en désaccord avec Donald Trump quand il était en fonction, Rex Tillerson a dressé un portrait peu élogieux du président.
Netanyahu « un peu machiavélique »
« Quand on parle avec ‘Bibi’ [le surnom de Benjamin Netanyahu], il est toujours sain d’avoir une bonne dose de scepticisme sur ce qu’il affirme », a expliqué Rex Tillerson. Face à ce chef du gouvernement israélien « un peu machiavélique », l’ex-secrétaire d’Etat décrit un Donald Trump naïf.
Selon lui, Israël n’hésite pas à abreuver Washington de « désinformation » pour plaider sa cause. « Ils ont fait cela avec le président à quelques reprises, pour le convaincre que ‘nous sommes les gentils et ce sont eux les méchants’. Nous avons ensuite dû expliquer cela au président pour qu’il comprenne : ‘Vous vous êtes fait avoir' », rapporte-t-il. Rex Tillerson déplore un tel comportement de la part d’Israël, un « allié proche et important ».
Rex Tillerson, « un homme bête comme ses pieds » pour Trump
Depuis son éviction en mars 2018, le locataire de la Maison Blanche n’a pas fait de cadeau à l’ex-PDG du géant pétrolier ExxonMobil. « Rex Tillerson, un homme bête comme ses pieds », « totalement mal préparé et pas assez intelligent pour être secrétaire d’Etat », avait-il ainsi tweeté en réponse à ses critiques. Le président américain le décrit comme un « flemmard » à qui il manquait les « capacités mentales nécessaires », dont il aurait « dû se séparer plus tôt ».
La rédaction de LCI