En décembre dernier, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) annonçaient un cessez-le-feu unilatéral, ouvrant la voie aux négociations avec le gouvernement. En réponse, le président Juan Manuel Santos n’a pas décrété de trêve et les grandes offensives de l’armée se poursuivent. En quatre jours fin janvier, les combats ont fait une trentaine de morts dans différentes régions du pays, du côté des Farc. « Négocier comme s’il n’y avait pas de terrorisme et combattre les terroristes comme s’il n’y avait pas de négociations », telle est la doctrine adoptée par Juan Manuel Santos, qui cite l’ex-premier ministre israélien Yitzhak Rabin. Une stratégie ferme à replacer dans le cadre des élections de mars qui oppose le pouvoir actuel à l’ex-président Alvaro Uribe, farouche opposant au processus de paix. En faisant pression militairement sur les Farc pour les amener à signer un accord de paix, Juan Manuel Santos a vu sa cote de popularité repasser au-dessus de la barre des 50 %. À Cuba, le chef de la délégation des Farc, Ivan Marquez, a reproché au gouvernement une « escalade dans la guerre » et lui a demandé de mettre fin à la répression. Celle-ci frappe, aussi, les militants du mouvement de la gauche unitaire pour une autre alternative politique, la Marche patriotique, dont vingt-neuf membres ont été assassinés en deux ans. « Le processus de paix ne se terminera pas en farce », a prévenu Ivan Marquez.
Colombie : la stratégie israélienne
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