Clôture de l'affaire du changeur de régime Roman Protasevich et de son vol Ryanair vers Minsk ⋆ Afrique Asie

– Roman Protasevich, un activiste biélorusse impliqué dans le regime change est gracié par le président Loukachenko. Photo DR

Il y a deux ans, un vol Ryanair reliant Athènes à la Lituanie a été dérouté après que le tour de contrôle biélorusse a informé le pilote qu’il avait reçu un courriel indiquant que l’avion transportait une bombe et qu’il exploserait lors de l’atterrissage en Lituanie.

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L’avion s’est dérouté sur Minsk. Tous les passagers descendent de l’avion et sont conduits en bus au terminal. Lors du contrôle des passeports, les agents d’immigration ont découvert que deux des passagers faisaient l’objet d’un mandat d’arrêt. Il s’agit de Roman Protasevich et de sa compagne et collègue russe Sofia Sapega.

Les médias et les hommes politiques « occidentaux » se sont déchaînés sur cet incident « sans précédent ». Mais l’événement est loin d’être sans précédent.

Les médias occidentaux ont également omis de signaler que Roman Protasevich était un néo-nazi financé par les gouvernements occidentaux, qui avait combattu dans le bataillon fasciste ukrainien Azov avant de travailler pour les médias polonais parrainés par les États-Unis en vue d’un changement de régime. Il est l’une des personnes qui ont dirigé la révolution colorée ratée de 2020 au Belarus.

Le Belarus a géré l’incident de l’avion selon les règles. Dans les jours qui ont suivi, certains ont affirmé que le Belarus avait reçu l’e-mail de menace terroriste après que l’avion ait été informé, c’est-à-dire que toute l’affaire avait été montée de toutes pièces. Cependant, la Biélorussie a affirmé avoir reçu l’e-mail de menace à deux reprises, une fois avant d’informer les pilotes et une autre copie plus tard.

Moon of Alabama a suivi l’affaire tout au long de son déroulement. Les personnes intéressées par les détails de l’incident initial peuvent les trouver dans notre article du 2 juin 2021. Pour une vision politique plus large de l’affaire de la « révolution de couleur » en Europe de l’Est, voir cet article de Kit Klarenberg. Les liens vers tous les articles du ministère de l’Agriculture concernant cette affaire sont énumérés à la fin de cet article.

Une semaine après l’incident, au cours d’une longue interview télévisée, Protasevich a révélé toute l’opération du regime change. Il déclare également qu’il en est venu à croire que l’un de ses collègues changeurs de régime avait envoyé l’alerte à la bombe par courrier électronique pour le faire arrêter.

Quelques semaines plus tard, Roman Protasevich et Sofia Sapega ont été libérés et assignés à résidence. Un procès a suivi et, au début du mois de mai de cette année, il a été condamné à huit ans de prison.

J’ai estimé que la peine, compte tenu de son revirement public, était assez sévère, mais d’autres personnes accusées des mêmes opérations de changement de régime contre le Belarus ont été condamnées à des peines allant jusqu’à 20 ans d’emprisonnement. Néanmoins, huit ans, c’est beaucoup pour un jeune homme qui a manifestement changé d’avis. Sofia Sapega, qui est une citoyenne russe, avait déjà été condamnée à une peine de six ans.

Le 22 mai, Protasevich a été gracié de manière inattendue :

Roman Protasevich a déclaré : « Je viens de signer les documents attestant que j’ai été gracié. C’est tout simplement une excellente nouvelle. »

BelTA a rapporté précédemment que le 3 mai, le tribunal de l’oblast de Minsk a condamné Roman Protasevich à huit ans de prison. Il a été reconnu coupable d’avoir lancé des appels publics à la prise de pouvoir, d’avoir commis des actes de terrorisme, d’avoir offensé la présidence de la République et d’avoir été condamné à une peine de six ans d’emprisonnement.

Protasevich est très surpris :

« Cette nouvelle est extrêmement inattendue. Il y a un mois, je ne pouvais même pas penser que c’était possible, que cela se produirait. Je suis vraiment bouleversé », a déclaré Roman Protasevich. « Je tiens à remercier personnellement le président Alexandre Grigorievitch, car c’est lui qui a pris cette décision. Il s’agit d’une décision audacieuse, d’une décision d’une personne à la volonté forte. Je tiens à remercier le pays et les gens qui ont cru en moi, en ma sincérité, qui pensent que les gens peuvent s’amender et admettre leurs erreurs ».

Selon lui, il se concentre sur l’agenda positif. « Je ne lis pas ce qu’ils écrivent sur moi. Il y a longtemps que je me suis désabonné de toutes les sources d’information possibles. Je veux dire les pro-occidentaux, ceux de l’opposition, parce qu’ils recyclent des choses sur moi. Je ne m’intéresse pas à ce qui se passe là-bas, à ce qu’ils disent. Je me concentre sur l’agenda positif. Je consacrerai un maximum de temps à ma famille », a souligné Roman Protasevich.

À propos de la grâce de Protasevich, le Washington Post note que

Sapega, une ressortissante russe, était accusée de gérer une autre chaîne Telegram appelée « Le livre noir de la Biélorussie », qui publiait des informations personnelles sur les forces de sécurité du pays. Elle a été condamnée en 2022 à six ans de prison. Le mois dernier, le bureau du procureur général du Belarus a accédé à la demande de ses homologues russes de transférer Sapega en Russie, à la demande de sa famille.

Je n’ai pas trouvé d’autres informations sur Sapega, mais si elle est toujours avec Protasevich, il est probable qu’elle bénéficiera de la même indulgence.

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Couverture précédente de l’affaire publiée sur Moon of Alabama :