« Les diplomates ne sont utiles que par beau temps. Dès qu’il pleut, ils se noient dans chaque goutte » (Charles de Gaulle). Telle est l’impression générale qui se dégage de la tribune collective anonyme intitulée : « Qui voudrait d’un consul ou d’un ambassadeur étiqueté politiquement ? » uniquement publiée dans la version numérique du quotidien Le Monde du 24 mai 2021 (lundi de Pentecôte) par un groupe d’une cinquantaine de diplomates et de fonctionnaires du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) regroupés sous le pseudonyme de Théophile Delcassé. Après les deux tribunes publiées par des officiers généraux par Valeurs actuelles et celles des forces de sécurité et des préfets1, les diplomates ne pouvaient pas faire autrement qu’apporter leur petite pierre au concert de la discorde qui accable Jupiter2.
Par Jean Daspry
Cela commence à faire légèrement désordre à moins d’un an de l’élection présidentielle. Reprenons le texte intégral de cette tribune collective avant de nous livrer à son exégèse critique !
LE TEXTE INTÉGRAL DE LA TRIBUNE COLLECTIVE
« Qui voudrait d’un consul ou d’un ambassadeur étiqueté politiquement ? »
La réforme de l’encadrement de l’État évoquée par Emmanuel Macron est un risque pour l’efficacité des institutions républicaines et notamment le ministère des affaires étrangères, dénonce dans une tribune au « Monde » une cinquantaine de diplomates.
TRIBUNE.
C’est un métier qui exige, de ceux qui l’ont choisi, une disponibilité de tous les instants. Un métier qu’ils vivent pleinement et qu’ils font aussi vivre – et parfois subir – à leurs proches. C’est aussi et surtout une mission qui les place au service de tous les Français, en contribuant au rayonnement et à l’influence de notre pays, à tout moment en première ligne pour répondre à une catastrophe, secourir des compatriotes en détresse, accompagner des familles dans le deuil, participer à la résolution d’une crise.
C’est une armée méconnue, qui fait un métier, notre métier, celui de la diplomatie, si loin des clichés habituels qui lui ont tant nui, et dont les contours sont si difficiles à définir tant il regroupe des compétences et des talents divers. Parmi nous, il y a des consuls et des spécialistes de l’état civil, des affaires sociales, des administrateurs, des informaticiens, des ambassadrices et des ambassadeurs, des comptables, des attachés de presse, des cuisiniers, des spécialistes de l’éducation et de la culture, du développement, de l’ONU, de la prolifération nucléaire, des questions européennes, des économistes, des linguistes, des juristes et bien d’autres.
Nous avons tous en commun de servir avec fierté notre République et les valeurs dont elle est porteuse partout ou presque sur la planète, le plus souvent loin des palais que l’imaginaire collectif associe à cet univers.
L’héritage de Théophile Delcassé
Nous nous revendiquons de l’héritage de Théophile Delcassé (1852-1923), un grand ministre des affaires étrangères, qui a profondément réformé notre diplomatie au début du XXe siècle, en imposant le concours comme condition d’entrée dans la carrière diplomatique, retirant ainsi à la noblesse son privilège d’accès à ces fonctions. Delcassé est l’homme qui a fait entrer la diplomatie française en République.
Elle a, depuis, continué d’évoluer, elle s’est diversifiée et, plus récemment, se féminise. Nombre d’entre nous sont aussi les héritiers d’immigrés qui sont venus enrichir notre pays de leur culture. Le recrutement du « Quai d’Orsay » puise dans ce que notre pays propose de meilleur : son cosmopolitisme, sa diversité culturelle, son universalisme. Au « Quai », le maître mot est la différence. Dari, hébreu, arabe, portugais, russe, tagalog, swahili, haoussa, chinois… toutes les langues vivantes y sont parlées.
Celles et ceux qui ont choisi d’y servir la France l’ont fait avec conviction, parfois avec un brin d’inconscience, tant les sacrifices familiaux peuvent être lourds à porter : quand un conjoint renonce à sa vie professionnelle pour épouser la vôtre sans perspective d’emploi en rentrant au pays, quand un deuil frappe aux antipodes, quand les services publics français, si protecteurs, sont sous d’autres cieux une vue de l’esprit…
Une dégradation croissante des conditions de travail
Mais si grâce à Delcassé et au cours du temps elle s’est ouverte, les Français ont le droit de savoir que leur diplomatie a aussi évolué en mal : en 25 ans, elle a perdu 50 % de ses effectifs, victime docile de coupes budgétaires, indolores pour nos concitoyens résidents sur le territoire national mais bien réelles pour ceux établis hors de France ou de passage à l’étranger : fermeture de consulats, ambassades réduites à leur plus simple expression, réduction de moyens, perte d’influence… elle a payé bien plus que son écot à la réduction des dépenses publiques alors qu’elle ne représente que 0,6 % du budget de l’Etat.
Comment la voix des Français, qui représente des siècles d’histoire, peut-elle continuer de peser dans ces conditions ? Quand l’intendance ne peut plus suivre, s’époumoner sur les tribunes des grandes rencontres internationales ne suscite au mieux que la compassion navrée de nos amis, au pire la satisfaction narquoise de nos adversaires. La France, autrefois deuxième puissance diplomatique, a cédé son rang à la Chine et aux Etats-Unis.
Si aujourd’hui notre pays tient encore sa place vaille que vaille, c’est bien grâce au dévouement des quelques milliers d’agents qui la servent à l’étranger comme en administration centrale et qui font face, année après année, à une dégradation croissante de leurs conditions de travail.
Un acteur influent de la scène internationale
Les Français estiment pouvoir compter à tout moment sur leur consulat ou sur leur ambassade pour les secourir dans l’adversité, mais ils ignorent cette réalité car nous faisons vivre ensemble la valeur républicaine et cardinale de la fraternité. Des milliers d’entre eux ont ainsi été raccompagnés en France grâce à la mobilisation exceptionnelle des agents diplomatiques et consulaires pendant la crise du Covid-19.
Les Français savent-ils à quel point les agents de l’État qui les servent à l’étranger ont le sens du devoir et se maintiennent prêts à chaque instant pour intervenir, abandonnant leurs dossiers pour revêtir la chasuble des situations d’urgence ?
Savent-ils que dans le réseau diplomatique français, des spécialistes de régions géographiques, imprégnés d’histoire, de géopolitique, d’économie et de sociologie travaillent jour et nuit pour que notre pays demeure un acteur influent de la scène internationale ?
Cette réforme représente un danger pour nos institutions
Leur action est soutenue par des agents de l’Etat tout aussi dévoués qui concourent au rayonnement de notre pays dans des conditions qui forcent l’admiration : de Karachi à Port-au Prince, de Djouba à Bichkek, du Salvador à Port Moresby, il y a aussi des diplomates pour servir la France en maintenant l’universalité de son réseau. Oublions les indigestes Ferrero…
Balayons aussi d’emblée l’accusation de corporatisme que l’on sent poindre. Une administration doit ressembler à la Nation qu’elle sert, n’en déplaise aujourd’hui aux factieux militaristes qui s’expriment dans la presse antirépublicaine. Notre démarche s’inscrit précisément en défense de la République, et non l’inverse.
Oui, la fonction publique doit savoir évoluer et coller au plus près à la réalité de son pays. Nous devons trouver les moyens de faire évoluer notre fonction publique, en demeurant dans le cadre républicain. Or, ce n’est pas le sens de la réforme annoncée ces derniers jours. Cette réforme de l’encadrement de l’État représente un danger pour nos institutions, en remettant en cause au passage les fondations posées par Théophile Delcassé ; elle favorisera en effet les nominations au choix, sapera la neutralité des agents dont les spécialités sont méprisées et les emplois transformés en autant de prébendes : qui voudrait d’un consul ou d’un ambassadeur étiqueté politiquement ?
Le gouvernement met en péril des savoir-faire et des talents
Les emplois publics doivent être maintenus à l’abri des influences partisanes ou d’un caprice de quelque courtisan romancier de gare. Cette logique vaut au demeurant autant pour notre admirable administration préfectorale, et pour toutes celles qui sont menacées par cette logique méprisante pour les compétences d’agents de l’État dévoués à leur mission.
En se proposant de fondre les métiers d’encadrement de la fonction publique en un seul corps des administrateurs de l’Etat, le gouvernement met en péril des savoir-faire et des talents qui font la richesse du service de notre pays. On revendique une gestion moderne et entrepreneuriale de l’État, mais quel PDG nommerait son DAF au marketing ? Sa directrice de la logistique à la communication ?
Les fonctionnaires, pas plus que les salariés du secteur privé, ne sont interchangeables. Les préfets, les diplomates, les économistes du Trésor, les spécialistes de la sécurité civile, de l’environnement, de l’aide sociale… nous avons tous des compétences que nous cultivons par passion pour notre métier et que nous plaçons au service de la collectivité. Nier cette réalité, c’est compromettre la qualité de notre service public en faisant, d’une fable, une menace pour chacun de nos compatriotes.
Pour une France républicaine, laïque, unitaire et sociale
Nous voulons ici les alerter : une entreprise de démantèlement de fonctions essentielles à l’efficacité de nos institutions républicaines est engagée. Elle consiste, par démagogie et défiance envers une fonction publique pourtant loyale parce que républicaine, à saper d’abord les corps d’inspection et de contrôle, puis l’ossature préfectorale de l’Etat, puis sa représentation à l’étranger, copiant dogmatiquement un modèle, celui du spoil system américain, qui est sans rapport avec notre histoire et nos traditions.
Elle se traduira ensuite par une marchandisation de l’État, par la perte de son autorité déjà bien fragile, qui aboutira à la désagrégation de notre pays en un mille-feuille communautaire. La vente à la découpe a commencé. Une administration à l’abri du fait du Prince est en réalité non seulement une garantie de qualité et de gouvernance démocratique pour nous tous, citoyens, mais aussi l’assurance que la fonction publique demeurera un instrument au service d’une France républicaine, laïque, unitaire et sociale que nous avons la fierté et l’honneur de servir face à tous les périls et sous toutes les latitudes.
Groupe Théophile Delcassé
Sous cette signature collective se sont regroupés déjà une cinquantaine de diplomates et de fonctionnaires du ministère des affaires étrangères de divers niveaux en référence à Théophile Delcassé, grand ministre des affaires étrangères du début du XX° siècle3.
EXÉGÈSE CRITIQUE DE CETTE TRIBUNE COLLECTIVE
Sous des apparences de neutralité et défense de l’intérêt général (hymne à un métier exigeant aux multiples facettes, au service de notre République avec fierté, à la méritocratie via les concours…), la lecture de cette tribune laisse une impression de malaise impalpable mais réel au regard de de divers de ses composantes.
Le coup de pied de l’âne donné à la Grande Muette nous semble hors de propos et relever d’une approche purement idéologique (manifestement très à gauche) lorsque l’on lit : « Une administration doit ressembler à la Nation qu’elle sert, n’en déplaise aujourd’hui aux factieux militaristes qui s’expriment dans la presse antirépublicaine. Notre démarche s’inscrit précisément en défense de la République, et non l’inverse ». Qui sont ces fonctionnaires planqués qui se dissimulent sous un anonymat bien commode pour invectiver nos militaires qui paient de leur sang la défense de la Nation sur les théâtres d’opération extérieure ? Pas très courageux lorsque l’on se donne en exemple. Pas très élégant lorsque l’on se revendique d’une grande tradition diplomatique…
Manifestement, les signataires de cette tribune ont vraisemblablement voté pour le candidat disruptif en 2017 alors même qu’ils n’ignoraient pas qu’il avait pour projet de faire entrer la France dans le monde d’après, celui de la « start-up nation ». On n’est jamais trahi que par les siens. Le président de la République fait ce que le candidat Macron avait annoncé… avec quatre ans de retard mais les circonstances ne l’ont pas permis (crise des « gilets jaunes » suivie de la pandémie de Covid-19). S’ils ne sont pas satisfaits de ses projets, ils n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes.
Courageux comme l’a été la majorité des diplomates française durant la Seconde Guerre mondiale (vichyste et très peu gaulliste), ils s’y prennent un peu tard pour dénoncer la baisse des moyens : diminution de 50% des effectifs en 25 ans avec un budget représentant o,6% du budget global. Pourquoi ne se sont-ils pas rebellés depuis le début de cette lente dégringolade qui se traduit par une perte d’influence de la France au sein de l’Union européenne et du reste du monde ? Ils se réveillent assez tard pour dénoncer le démembrement du service public. Notre pays est inaudible sur la scène internationale Pourquoi n’ont-ils pas fait grève au cours des dernières années ? Courageux mais pas téméraires, une vertu bien connue au sein de la Maison des bords de Seine.
Si la réforme portée par l’exécutif est, à l’évidence, dangereuse dans la mesure où elle met à mal les grands principes de la méritocratie républicaine (le recours au concours comme le prévoit le statut général de la fonction publique de 1946), pourquoi toutes ces bonnes âmes ne se sont-elles pas élevées contre le recrutement intempestif de contractuels (souvent sur la base du copinage politique ou philosophique et leur titularisation à terme au cours des dernières décennies) ?
Pourquoi ne se sont-ils pas opposés au recrutement d’hommes et de femmes politiques sur des postes d’ambassadeurs à l’époque de François Mitterrand (Jacqueline Baudrier et Gisèle Halimi à l’UNESCO, Georges Vinson aux Seychelles, François-Régis Bastide au Danemark et à l’OSCE à Vienne, Éric Rouleau à Tunis puis à Ankara et bien d’autres au nom du copinage socialiste), de Jacques Chirac (Laurent Dominati au Honduras afin d’échapper à des poursuites judiciaires grâce à ses immunités diplomatiques), de Nicolas Sarkozy (Rama Yade à l’UNESCO, l’inoxydable Laurent Dominati au Conseil de l’Europe, Jean-Christophe Rufin au Sénégal…), de François Hollande (Michel Rocard puis Ségolène Royal comme ambassadeur pour les pôles), privant ainsi des diplomates de tels postes ?
Pourquoi ne se sont-ils pas opposés à l’intégration dans le corps des ministres plénipotentiaires d’amis du Prince (Olivier Poivre d’Arvor, Éric Chevallier… pour ne citer que les plus récents) ? L’on évoque de postes à la discrétion du gouvernement qui font que le président de la République est libre d’y nommer qui bon lui semble. Pourquoi ces redresseurs de torts n’ont-ils pas porté la question juridique devant le Conseil d’État, le Conseil constitutionnel, la CEDH, la CJUE… pour faire triompher leur juste cause ? Pourquoi ces prudences de gazelle qui se font jour seulement aujourd’hui ?
Ces donneurs de leçons oublient que, sous tous régimes, les diplomates qui font les meilleures carrières sont avant tout ceux/celles qui affichent leur option politique lorsqu’elle est en phase avec la couleur du prince du moment. Pour s’en persuader, il suffit de dresser le constat objectif – en termes de carrière et de fonction – de ceux qui sont passés par les cabinets ministériels (en particulier par la cellule diplomatique de l’Élysée). Il existe bien des Carrières à plusieurs vitesses : énarques et non énarques, diplomates encartés politiquement et autres, femmes de nos jours et hommes grâce à l’imposition de quotas pour les fonctions d’encadrement, genre (LGBTQI et autres) dont on sait le poids qu’il a au Quai d’Orsay (le fameux « Gay d’Orsay »), membres de loges maçonniques et autres…
Il y a bien longtemps que la neutralité du service public n’existe plus si ce n’est dans la République des apparences et de la com’ dans laquelle nous évoluons sous le régime jupitérien. Tout le monde sait que certains postes importants sont préemptés et échappent, de facto si ce n’est de jure, au système dit de la « transparence » qui devrait être renommée « l’opaque ». Ou bien les signataires de cette tribune ignorent le réel ou bien en font l’impasse pour le besoin de leur démonstration biaisée et orientée.
Que signifie « Une administration doit ressembler à la Nation qu’elle sert » ? Nous ne sommes plus dans le mérite républicain que prétendent défendre les signataires de ce mauvais pamphlet mais dans l’approche communautariste qui ressemble à celle de la France insoumise et d’une partie de la gauche française qui a trahi son noble héritage républicain en copiant les stéréotypes venus d’Outre-Atlantique. Le raisonnement est frappé d’une contradiction ontologique : où l’on défend le principe du mérite ou l’on s’en écarte pour privilégier le sexe, la couleur de peau, la religion, la race ?
Qu’est-ce qu’une France républicaine, laïque, unitaire et sociale ? Les seuls principes – nous ne parlons pas d’une reprise sélective de certains d’entre eux – qui doivent gouverner notre pays sont contenus dans la Constitution française du 4 octobre 1958 (Cf. son article premier) :
« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée. La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales ».
Pourquoi le terme « indivisible » a-t-il été supprimé ? La Constitution souligne que « La France est une République indivisible ». Elle ne parle pas d’une « France républicaine ». « Mal nommer les choses, c’est ajouter aux malheurs du monde » nous rappelle fort à propos Albert Camus. C’est justement ce que font les titulaires de cette tribune.
« La diplomatie est l’art de faire durer indéfiniment les carreaux fêlés » (Charles de Gaulle).
Lorsque l’on mène un combat pour des principes, on le fait sur la durée et à visage découvert et non à un an d’une échéance électorale et dans l’anonymat. Cette tribune respire l’idéologie, le parti pris, la politique politicienne.
Ce qui la discrédite en grande partie même si certaines remarques sont incontestables (principe du recrutement par la voie exigeante du concours, goût du service de la France, perte des moyens humains et financiers, privatisation du service public, déclin de la France…). La diabolisation de l’adversaire (le militaire factieux) constitue la marque de ceux qui se montrent incapables de penser les mutations du monde, en général et de la diplomatie, en particulier.
Cette bêtise discrédite les signataires de cette chronique au rabais. Voici ce que nous pouvions dire sur le contenu de cette tribune de cinquante diplomates factieux (et autres fonctionnaires) en quête de courage.
Jean Daspry
Proche et Moyen-Orient.ch
https://prochetmoyen-orient.ch/cinquante-diplomates-factieux-en-quete-de-courage/
31 mai 2021
Notes
1 Collectif de 50 préfets honoraires, Monsieur le président, préservez le corps préfectoral, pilier de la République, Le Monde, 22 mai 2021, p. 30
2 Louis Haushalter, Après les militaires… Macron braque, jusqu’aux préfets, Marianne, 21-27 mai 2021, pp. 36-37.
3 Collectif Groupe Théophile Delcassé, « Qui voudrait d’un consul ou d’un ambassadeur étiqueté politiquement ? » www.lemonde.fr , 24 mai 2021.