Malgré les difficultés logistiques, la réunion de toutes les composantes politiques de la Centrafrique se tiendra à Libreville le 13 janvier.
Selon nos dernières informations, une trentaine de participants devraient se retrouver autour de la table des négociations à Libreville, entre le mardi 11 et le jeudi 15 janvier 2013 pour discuter de l’avenir de la Centrafrique.
Le gouvernement sera représenté par dix personnes, dont le chef de l’Etat François Bozizé lui-même.
L’alliance rebelle connue sous le nom de Seleka enverra une dizaine de représentants, c’est-à-dire environ trois pour chaque mouvements identifié. Il se peut cependant que ce chiffre varie, compte tenu des dissensions internes qui commencent à se faire sentir au sein de cette alliance quelque peu hérétoclite. Il est en effet trop tôt pour affirmer que le front anti-Bozizé se fissure, mais la remise en cause du porte-parole Eric Néris-Massi – beau-fils de feu Charles Massi, qui a investi du temps et de l’argent dans cette vaste opération de déstabilisation – est un signe avant-coureur de la fragilisation en cours au sein de la Seleka.
L’opposition politique à François Bozizé enverra cinq représentants, au nombre desquels il faudra compter Martin Ziguélé, du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC). Il y aura également cinq représentants des grands mouvements politico-militaires, même si ceux-ci, tels l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD) se sont auto-dissouds et ont rendu les armes dans le cadre de l’opération de Démobilisation Désarmement Réintégration (DDR) conduite par l’ancien ministre de la Défense Jean-Jacques Demafouth. Ce dernier sera d’ailleurs présent à Libreville, dans le cadre de son mandat à la tête du comité de pilotage de la DDR.
Ce sont les Nations unies qui se sont chargées de convoyer les rebelles de la Seleka vers Libreville et d’assurer leur sécurité.