L’opposant historique au président François Bozizé a choisi de quitter la Centrafrique pour éviter d’être arrêté.
Alors qu’il était en déplacement dans le nord du pays, à Paoua, pour superviser les opérations de désarmement et de réinsertion des ex-combattants rebelles, conformément au mandat qui lui a été décerné par les Nations unies, Jean-Jacques Demafouth a reçu un coup de téléphone des plus inquiétants. Le ministre de l’Administration du territoire l’accusait, en clair, de soutenir les rebelles de la Séléka non-signataires de l’accord de paix de Libreville avec l’appui du Tchad. Plusieurs sources dignes de foi l’ont ensuite prévenu qu’à son retour à Bangui, il serait arrêté. Fort d’une expérience datant seulement de quelques mois des geôles du pouvoir, l’ancien ministre de la Défense a préféré quitter le territoire et se réfugier au Tchad voisin, où il s’est immédiatement présenté aux autorités.