L’ancien ministre de la Défense, Jean-Jacques Demafouth, a déclaré sa candidature à la présidence de la république par intérim. Le vote devrait intervenir sous quinze jours maximum.
Selon la Charte constitutionnelle de la transition, le président du Conseil national de transition (CNT), Alexandre-Ferdinand Nguendet, va assurer l’intérim le temps que les membres du CNT, 135 personnes au total, choisissent un nouveau chef de l’Etat.
La Charte interdit à ce président intermédiaire de se présenter à la future élection présidentielle. Résultat : le poste n’intéresse aucun ténor de la politique centrafricaine.
L’homme idéal pour cette mission est quelqu’un qui peut unir les Centrafricains, c’est-à-dire rassurer les ex-séléka et les anti-balaka et donc, calmer la tension et ramener la sécurité à l’aide des forces internationales présentes sur le terrain. Il lui faudra également remettre tout le monde au travail, donc en particulier encourager les déplacés qui sont actuellement massés aux abords de l’aéroport et du camp français à repartir chez eux, surtout les agriculteurs car la première urgence est alimentaire. Il faut préparer les prochaines récoltes. Sur le plan politique, il devra également préparer le terrain pour l’organisation d’élections démocratiques.
Dans ce contexte, Jean-Jacques Demafouth est l’un des candidats potentiels les plus cohérents. Ancien ministre de la Défense, il a une bonne connaissance de l’ensemble du pays et des rouages administratifs, en particulier ceux de l’armée et de la gendarmerie. En tant que responsable du programme de Désarmement – Démobilisation – Réintégration (DDR), il a travaillé avec les Nations unies et bénéficie donc de la reconnaissance et de la confiance de l’institution internationale. C’est un atout qui peut faciliter la reprise de l’aide économique internationale. Enfin, il a été un moment donné appelé par un mouvement de rebelles à être leur leader. Il connait donc bien le mode de fonctionnement de ce type de factions autonomes et pourrait ainsi être à même de mieux leur parler.