Le président François Hollande a affirmé ne pas vouloir « protéger un régime » mais simplement assurer la sécurité des ressortissants français présents à Bangui.
Après une quinzaine de jours de combats – modérés – les rebelles de Séléka (qui signifie « alliance » en langue sango) sont parvenus presque aux portes de Bangui. Ils tiennent plusieurs centres importants : la ville diamantifère de Bria (centre), celle – aurifère – de Bambari (centre sud) et celle de Kaga Bandoro, soit une approche de la capitale par le nord et l’est. Face à ces rebelles, l’armée centrafricaine, sous-équipée et mal organisée, est incapable de résister. La population qui, comme toujours, paie le prix fort de cette avancée spectaculaire, abandonne les villages et fuit maintenant jusqu’en République démocratique du Congo, le pays voisin. Selon les observateurs, à Kaga Bandoro les rebelles seraient entre 300 et 400, dotés de mortiers, de lance-roquettes, de mitrailleuses lourdes et de kalachnikovs. Ils paraissent donc en nombre suffisant pour menacer la capitale. Les derniers verrous avant Bangui sont toujours sécurisés par les Tchadiens, les alliés traditionnels du président Bozizé. Pourtant, ce sont aussi les Tchadiens qui sont soupçonnés être derrière les rebelles de la Séléka.
En attendant, la population de Bangui s’en est pris à l’ambassade de France, manifestant pour une intervention des militaires français stationnés dans la capitale. A cette sollicitation, le président français a répondu par la négative, affirmant que les troupes seraient mobilisées si les ressortissants français sont menacés, et non pas pour venir en aide au régime.
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