Un an s’est écoulé depuis l’assassinat barbare ordonné par le président des États-Unis d’Amérique, Donald Trump, à Bagdad du commandant du Corps des gardiens de la révolution islamique, le CGRI, du général Qassem Soleimani et d’Abou Mehdi al-Mouhandis, chef des forces de mobilisation populaire irakiennes Hashd al-Chaabi, qui ont été touchés par un drone américain.

Vous voyez la photo dans l’article ? Il nous a été envoyé par un compagnon d’une grande profondeur politique et humaine, Alfredo Viloria, ancien premier secrétaire de l’ambassade de la République bolivarienne du Venezuela en Italie, qui nous a quitté il y a quelques jours.
Lorsque nous l’avons publiée, quelqu’un s’est opposé à la présence de Soleimani dans ce groupe.
Seuls ceux qui ont connu, vécu et réellement combattu de près, comme Alfredo et ses camarades vénézuéliens, la violence des plans hégémoniques des États-Unis dans différentes régions du monde et reçu la solidarité de l’Iran, peuvent comprendre la figure de Qassem Soleimani, qui peut côtoyer, avec tout le droit, les libérateurs Bolivar, Che Guevara, Hugo Chavez, Fidel Castro. Photo DR
Par Francesco Guadagni
Sept autres personnes du convoi qui accompagnait les deux commandants à l’aéroport de Bagdad sont mortes dans l’attaque.
Cet homicide, une embuscade mafieuse en règle, a alarmé le monde entier, une guerre semblait imminente entre l’Iran et les Etats-Unis. La riposte iranienne de l’époque était une attaque contre une base américaine en Irak, où au moins 100 soldats ont subi un traumatisme cérébral.
Mais pour Téhéran, la revanche n’est pas encore accomplie et est devenue un cauchemar pour Washington, avec des envois continus de bombardiers, de porte-avions dans le Golfe Persique.
L’urgence de Covid-19 a en partie détourné l’attention de cette affaire, les provocations n’ont pas manqué, même graves, comme l’assassinat par Israël du scientifique iranien Mohsen Fakhrizadeh, le 30 novembre dernier.
Certes, la disparition de Soleimani a été un coup dur pour l’Axe de la Résistance, représenté par l’Iran, la Syrie, le Hezbollah, mais elle ne l’a pas affaibli.
L’assassinat de Soleimani a été perpétré pour contenir l’Iran et ses activités dans la région…
Mais il y a encore un autre motif : le commandant du CGRI a également été tué pour ce qu’il a fait, une vengeance pour la façon dont il a organisé la Résistance au Liban, en Syrie, en Irak, en Palestine et pour les défaites infligées aux plans de Washington et de Tel Aviv, au moins depuis 2006.
Prenons un peu de recul
Soleimani a été nommé par Khamenei en 1998 au poste de commandant du CGRI, la force internationaliste de la République islamique d’Iran, après s’être distingué dans diverses opérations lors de la guerre contre l’Irak de 1980-1988.
Pendant le conflit de 2006 entre le Hezbollah et Israël, la « guerre des 33 jours », une défaite majeure pour Tel-Aviv, Soleimani est resté au Liban pendant toute la durée du conflit, menant des opérations sur le terrain.
Comme il l’a lui-même raconté dans une interview quelques mois avant sa mort, il a organisé le transfert du leader du Hezbollah, Hassan Seyed Nasrallah, vers un lieu sûr, malgré la présence constante des drones israéliens.
Depuis cette guerre, grâce aux indications de Soleimani, le Hezbollah est devenu une puissance militaire dotée d’un puissant arsenal de drones missiles tant redouté, comme l’a reconnu à plusieurs reprises et même récemment Israël.
Le général Soleimani a consolidé sa réputation de cauchemar d’Israël entre 2008 et 2009 lors de l’opération lancée par l’occupation sioniste appelée « Plomb durci ».
Le commandant du CGRI a donné une plus grande organisation à la résistance palestinienne, comme l’ont précisé plusieurs de ses représentants, du Hamas au Jihad islamique en passant par le FPLP.
Il a conçu le transfert d’armes à travers les tunnels entre Gaza et l’Egypte, il a formé de nombreux combattants palestiniens.
Partisan convaincu de la lutte armée comme seul moyen de libération, il a transmis aux combattants palestiniens les compétences nécessaires pour fabriquer eux-mêmes les missiles pour faire face à l’occupation israélienne, constituant, encore aujourd’hui, un danger pour Tel-Aviv.
Le secrétaire général du Djihad islamique, Ziad Nakhalé, a déclaré à ce propos : Il a transféré des armes « de manière presque miraculeuse vers la bande de Gaza assiégée. Même les miracles pour lui n’avaient pas de limites ».
Avec la guerre par procuration contre la Syrie et la prolifération des groupes terroristes, tels que ceux liés à Al-Qaïda et à l’ISIS, Soleimani s’est à nouveau révélé inestimable et a bloqué pour la énième fois les plans hégémoniques des États-Unis, d’Israël et des monarchies du Golfe.
En Syrie, il a conseillé la formation de nouveaux groupes structurés pour encadrer l’armée, à cet égard les Forces de défense nationale ont été créées, tout comme celles créées en Iran au moment de la guerre avec l’Irak. Soleimani était bien conscient que les groupes terroristes ne pouvaient pas être vaincus par les seuls bombardements de l’artillerie et de l’aviation.
Avec l’ISIS qui sévit déjà en Syrie, il a créé en Irak les forces de mobilisation populaire irakiennes, Hashd al-Chaabi, qui ont contribué à vaincre le groupe terroriste et sont toujours actives aux frontières des deux pays arabes pour débusquer les cellules dormantes.
Ce qui reste de Soleimani
Comme on peut le constater, à chaque plan d’ingérence impérialiste en Asie occidentale, Soleimani est venu pour le démanteler.

Abu Mahdi Al-Muhandis, Sayyed Hassan Nasrallah et Qassem Soleimani à Beyrouth. Photo DR
D’une manière ou d’une autre, Washington a dû le faire payer, et il l’a fait dans un geste lâche de frustration de la part de l’administration Trump.
Ici, tout ce que Soleimani a créé n’a pas du tout été détruit, ce ne sont pas seulement des victoires à raconter qui font partie de l’Histoire et du présent.
Grâce à lui, la Résistance en Palestine, au Liban avec le Hezbollah, en Syrie, en Iran est un arbre qui a pris racine et qui est plus vivant que jamais.
Source
Cosa resta di Soleimani un anno dopo
https://www.lantidiplomatico.it/dettnews-soleimani_un_anno_dopo_la_resistenza_in_siria_libano_e_palestina__pi_viva_che_mai/82_38971/