Après l’exécution le 15 janvier 1971 de son dernier chef historique, Ernest Ouandié, par l’armée du dictateur Ahmadou Ahidjo soutenu par la France, le parti nationaliste Union des populations du Cameroun (UPC) avait été éclaté en en diverses tendances revendiquant chacune l’héritage upéciste. Il tente, à l’occasion du 41e anniversaire de la tragique disparition de son chef, de refaire son unité. Quelques mois seulement après le décès d’un dirigeant de l’une des tendances, les bureaux directeurs des principales factions ont entrepris un vaste mouvement projetant, pour début février, un congrès de l’unité. Un tel congrès serait inédit, les tentatives récurrentes ayant toutes buté sur l’ego des rivaux, exacerbé par les manipulations du pouvoir Biya qui a succédé à celui d’Ahidjo. Les upécistes sont toujours considérés comme des révolutionnaires dangereux tant par le pouvoir de Yaoundé que par l’ancienne puissance coloniale française qui participa directement ou indirectement à l’élimination des autres chefs upécistes tels Ruben Um Nyobé, assassiné dans les maquis du pays bassa, ou Félix Moumié, assassiné au thallium à Genève, en Suisse.
Cameroun : tentative d’unité à l’UPC
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