Greenpeace et l’institut Oakland ont demandé une enquête approfondie sur la société américaine Herakles Farms, à la tête du projet de culture de palmiers à huile au Cameroun. Un rapport publié par les deux ONG fait état de graves actes de corruption et de pots-de-vin versés à des fonctionnaires pour obtenir « un plus grand soutien en faveur du projet ». En 2009, le Cameroun a signé avec la firme américaine un accord pour une concession de plus de 73 000 hectares dans le Sud-Ouest, en violation de la réglementation forestière et contre la volonté des populations riveraines. Le projet avait été suspendu fin mai, mais la suspension avait été levée le 29 mai. Le pays est en effet contraint d’importer l’huile de palme pour sa propre consommation, la future production de la ferme américaine pourrait combler ce déficit et permettre l’exportation, expliquent les autorités camerounaises.