Qu’arrive-t-il donc aux fils de chefs d’État africains ? Au Cameroun, c’est Franck Biya qui défraie la chronique : il est cité dans plusieurs articles de presse dans des affaires de spéculation financière et de délit d’initié. Mais l’affaire ne s’arrête pas là : fin novembre au Parlement, un député du principal parti d’opposition, le Social Democratic Front (SDF) de John Fru Ndi, a adressé une question orale au premier ministre Philémon Yang au sujet de malversations financières présumées auxquelles se serait livré le rejeton présidentiel, par le biais de son entreprise Afrione. Cette dernière aurait bénéficié d’un traitement de faveur, assimilé par le parlementaire du SDF à un délit d’initié et à un détournement de deniers publics, au détriment de deux entreprises publiques. Les sociétés concernées, ainsi que les autorités chargées de lutter contre la corruption dans le cadre de l’opération Épervier, sont restées, jusque-là bien silencieuses. L’épervier aurait-il trouvé son fauconnier ?
Cameroun : l’opposition jette l’épervier sur Biya fils
