Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) ouvre une enquête sur les violations des droits de l’homme et sur les exactions commises à l’encontre des populations civiles pendant la période préélectorale. Des mesures de protection des témoins et des victimes vont être prises par la Commission de l’UA. Par ailleurs, l’Agence France-Presse et RFI ont déposé une plainte contre X pour torture, à la suite de l’agression du journaliste Esdras Ndikumana le 2 août dernier. Pour tenter de mettre un frein à la dégradation de la situation sécuritaire, l’UA a également décidé d’augmenter le nombre de ses observateurs et experts militaires, afin qu’ils rendent des rapports mensuels sur les violences commises dans le pays. Ils devront s’occuper en particulier des exécutions sommaires et extrajudiciaires, des arrestations et détentions arbitraires et des actes de torture qui sont régulièrement dénoncés par les organisations de défense des droits humains et la presse internationale. Sur le plan politique, le CPS prévoit la convocation d’un dialogue inter-burundais. Toutefois, le ministre burundais des Affaires étrangères, Alain Nyamitwe, a fait savoir que le gouvernement excluait d’ores et déjà l’opposition en exil. Il y a donc peu de chances pour que les médias indépendants et les radios interdites d’émettre depuis plusieurs mois puissent y prendre part.
Burundi : l’Union africaine s’en mêle
