La secte islamiste nigériane Boko Haram a planté son drapeau dans la localité camerounaise d’Achigachia (Extrême-Nord) après avoir réussi à pénétrer dans le camp militaire du lieu et semé la pagaille parmi les soldats de la Brigade d’infanterie motorisée (BIM) dans la nuit de samedi à dimanche, a appris APA de sources sécuritaires concordantes.
La secte islamiste nigériane Boko Haram a planté son drapeau dans la localité camerounaise d’Achigachia (Extrême-Nord) après avoir réussi à pénétrer dans le camp militaire du lieu et semé la pagaille parmi les soldats de la Brigade d’infanterie motorisée (BIM) dans la nuit de samedi à dimanche, a appris APA de sources sécuritaires concordantes.
Les mêmes sources, jointes au téléphone, ont fait état d »’intenses combats » qui se poursuivaient encore dans la journée de dimanche, refusant toutefois d’avancer un bilan des combats de part et d’autre.
Elles ont néanmoins affirmé que des populations civiles, en débandade, ont massivement déserté les lieux ainsi que d’autres villages environnants.
Fin mai dernier, Boko Haram avait déjà réussi à bousculer le dispositif de l’armée à Achigachia, tuant trois personnes dont deux Camerounais et un Nigérian.
En août, ce sont plusieurs localités des départements du Logone et Chari, du Mayo-Tsanaga et du Mayo-Sava, dans la même région et frontalières avec le Nigeria, qui avaient été vidées de leurs populations par les forces de défense en prévision d’une riposte ‘’de grande envergure » contre le mouvement djihadiste.
Mi-décembre, trois soldats camerounais trouvaient la mort à Achigachia, suite à l’explosion d’une mine disposée par Boko Haram au passage de leur véhicule de patrouille.
Quelques jours plus tard, l’armée camerounaise affirmait avoir tué 116 membres de la secte islamiste dans les localités d’Amchidé et de Limani alors que l’une de ses colonnes réagissait ‘’énergiquement » à une embuscade.
L’Extrême-Nord, devenue l’épicentre de ces batailles récurrentes, a par ailleurs été l’objet d’un autre type d’attaque du même mouvement samedi matin à Doublé, lorsque des assaillants ont tenté de détourner des camions transportant des vivres en direction de Kousséri.
Ici encore, apprend-on, de violents combats ont opposé les terroristes à des éléments du Bataillon d’intervention rapide (BIR, unité d’élite) dont le bilan reste inconnu, en même temps qu’on apprend que Doublé a été réduit en cendres par Boko Haram.