Débouté par la Commission de l’immigration et du statut de réfugié (CISR), le beau-frère de Ben Ali perd son statut de résident au Canada.
Belhassen Trabelsi, le beau-frère de l’ancien président déchu Ben Ali, perd son statut de résident permanent au Canada. Le verdict a été rendu mardi soir par la Commission de l’immigration et du statut de réfugié (CISR) devant laquelle il avait comparu le 23 avril dernier, suite à un appel qu’il a introduit. Trabelsi avait déjà perdu ce statut en janvier 2011, du fait qu’il n’aurait pas respecté certaines conditions afférentes au statut de résident permanent. L’une des dispositions stipule que le résident permanent doit séjourner au pays d’accueil pendant au moins deux années sur une période de cinq ans. L’appel introduit pour des raisons humanitaires n’a pas donc convaincu la commission, qui sait que les Trabelsi sont sous le coup d’une demande d’extradition formulée par les nouvelles autorités tunisiennes. Les mesures de renvoi devraient être mises en branle à son encontre, dès lors qu’il est désormais interdit de séjour sur le sol canadien. Mais il lui reste un autre recours, puisqu’il a fait une demande pour bénéficier du statut de réfugié. Sur ce point, la justice canadienne n’a pas encore statué. à signaler que sa requête de surseoir à son audience devant la commission a été rejetée par la cour fédérale. Trabelsi, qui a acquis la résidence permanente depuis 2009, a envoyé, avant que le verdict ne soit rendu public, une lettre d’excuses au peuple tunisien dans laquelle il s’est dit “rongé par le mal du pays”. Belhassen Trabelsi et sa famille avaient fui la Tunisie le 14 janvier 2011, le jour de la fuite du couple présidentiel, à la suite de la révolution de Jasmin. Les Trabelsi ont rallié Montréal, où ils se sont réfugiés depuis. à l’époque, ses compatriotes établis à Montréal avaient dénoncé sa venue lors d’un rassemblement public. En septembre 2011, M. Trabelsi a été jugé par contumace en Tunisie pour les chefs d’inculpation de corruption, transfert illégal de devises étrangères et échanges illégaux de métaux précieux. Il a été condamné à 15 ans d’emprisonnement ferme et 700 000 dinars d’amende.