Selon un bilan provisoire de l’OCDE, l’aide publique au développement a reculé, en 2011, pour la première fois depuis 1997.
La Baisse est évaluée à 2,7% par au niveau de 2010. Selon l’organisation non gouvernementale Oxfam, au rythme suivi depuis une quinzaine d’années, l’objectif d’une aide globale à 0,7% ne sera pas atteint avant un demi-siècle. Alors que les quinze gros donateurs européens avaient promis de porter leur aide à 0,51% de leur richesse nationale cumulée dès 2010, non seulement l’échéance est désormais dépassée, mais ils continuent de s’en éloigner, reculant en 2011 à 0,45%. Oxfam évalue le manque à gagner à $7,7 milliards pour les pays pauvres qui, par ailleurs, subissent les conséquences de la crise financière provoquée par les choix stratégiques capitalistes des puissances mondiales ainsi que la hausse des prix des matières premières et des denrées de première nécessité. « Inexcusable« , s’insurge Catherine Olier, d’Oxfam. « Même des petites réduction d’aide coûtent des vies, quand des gens se voient refuser l’accès à des médicaments capables de sauver des vies et à de l’eau propre« . Les plus fortes baisses ont été enregistrées par les pays occidentaux les plus frappés par la crise, la Grèce et l’Espagne en tête. La France, passée du deuxième au troisième rang en 2010, tombe à la quatrième place. Seuls le Danemark, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas et la Suède ont respecté leurs engagements en atteignant, voire en dépassant l’objectif de 0,7%. Concernant l’aide bilatérale à l’Afrique, l’OCDE estime le recul pour 2011 à 0,9%, soit 28 $milliards de moins qu’en 2010. L’aide globale à l’Afrique a, cependant, augmenté de 0,9% mais uniquement grâce à l’aide aux pays du « printemps arabe ». ce qui signifie qu’en réalité elle n’a pas augmenté « pour l’Afrique ».