La célèbre opposante birmane a effectuée une tournée en Occident digne d’un chef d’Etat.
Elle a dû attendre vingt et un ans pour prononcer à Oslo, le 17 juin, son discours d’acceptation du prix Nobel de la paix attribué en 1991. Aung San Suu Kyi, la célèbre dissidente birmane, aujourd’hui membre du Parlement, a appelé à la réconciliation nationale dans son pays et à la libération de tous les prisonniers politiques. Prudente sur le processus de transition démocratique – le pays est toujours dirigé par le général Thein Sein – elle a également appelé le gouvernement à reconnaître les minorités musulmanes, dont les Rohingyas, alors qu’après le conflit qui a éclaté début juin, dans le nord et dans la province d’Arakane entre les communautés bouddhistes et minoritaires musulmanes, l’état d’urgence est toujours appliqué.